Des secousses telluriques d’une grande amplitude continuent de marquer l’Apr à Tambacounda. Un illustre inconnu du landerneau politique Tambacoundois est installé aux commandes du scrutin majoritaire de Bennoo Bok Yaakaar. Des sources dignes de foi laissent entendre que le mandataire de BBY ne pourrait voter à Tambacounda où il ne serait point inscrit. Finalement à quoi a servi Me Sidiki Kaba, politiquement parlant ?
Quand il fut porté à la tête du département de la justice, toutes les composantes de la population de Tambacounda, sans distinction d’appartenance politique ont entonné l’alléluia. Me Sidiki Kaba a eu droit à un accueil carnavalesque, sous de fines gouttelettes de pluie. Visiblement ému, il déclarait aux pisse-copies qu’il « répondrait à l’appel du devoir ». Sans être beaucoup plus savants, tous ont compris qu’il va atterrir dans les prairies maronnes. Ce geste du président Macky Sall était interprété, à tort ou à raison, comme étant le signal de la naissance d’un pôle fédérateur autour de cet homme à la stature internationale plus qu’enviable.
Sidiki Kaba décida de plonger dans « la mare aux caïmans ». Macky Sall envoie une demi-dizaine de ministres, mobilise Thione Seck et son fils Wally, donne des espèces sonnantes et trébuchantes pour sa rentrée politique. Tous les leaders ou pseudo leaders locaux se mettent au garde à vous, Maitre avait le chemin balisé pour fédérer effectivement tout ce beau monde autour de sa personne et massifier le parti. Une semaine après cette grande messe, Sidiki et ses lieutenants débarquent à Tambacounda, font un petit tour au quartier Saré Guilel puis, plus rien. Me Kaba s’est terré à Dakar, en tous cas loin du terrain politique de Tambacounda, n’a rien entrepris pour la consolidation des bases du parti dans la commune de Tambacounda, encore moins dans le département. Il a voulu faire du neuf avec du vieux car Lansana Kaba et Kabiné Kaba Diakité furent « ressuscités », deux ou trois amis d’enfance l’on rejoint, tout comme quelques sous fifres adeptes de miel et qui naviguent de camp en camp, pourvu qu’ils se fraient une place au soleil.
Durant sa longue absence, il ne fait qu’envoyer ses seconds couteaux par moments incapables de remuer un brin de paille. La division s’accentue, les rumeurs que nous ne saurons écrire s’amplifient et l’on fait dans la comédie en parlant de pôle fédérateur qui n’a d’ailleurs duré que le temps d’une rose. Macky Sall avise, « entendez vous ou je choisirai moi-même ». Jusqu’à une vingtaine de minutes de la clôture du dépôt des listes, le clash demeurait au sein de l’Apr. Le patron tranche et met un richissime homme d’affaires, loin de la chose politique, à la tête du scrutin majoritaire. Des « apéristes » s’emballent et jettent de gros cailloux dans le jardin de Me Sidiki Kaba désigné come étant la cause d’une telle alternative, oubliant que Macky Sall qui leur avait donné 3 jours a attendu près de 10 jours. Le coordonnateur local de l’Apr dégage en touche et déclare dans un quotidien de la place qu’il ne serait point comptable d’une éventuelle défaite de l’Apr, lui qui dirige la liste majoritaire départementale.
Pendant ce temps, des sources concordantes indiquent que le garde des sceaux et mandataire de BBY, ne serait pas inscrit ni dans la commune de Tambacounda, ni dans le département. Par voie de conséquence, il ne saurait aider ses camarades qui vont comptabiliser une carte en moins, laquelle carte pourrait, dans le contexte que nous vivons, être déterminante au décompte final. A quoi aurait vraiment servi alors Me Sidiki Kaba au plan politique ?
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