Etats-Unis: L’ex-imam Abou Hamza reconnu coupable de terrorisme

Abou Hamza était accusé de complot et prise d’otages pour avoir aidé les ravisseurs de 16 touristes occidentaux au Yémen, et de soutien terroriste en liaison avec un projet de camp d’entraînement au jihad dans l’Oregon. Il était également accusé d’avoir envoyé des candidats au jihad s’entraîner en Afghanistan.

Les jurés, huit hommes et quatre femmes, ont délibéré moins de deux jours pour parvenir à ce verdict, après quatre semaines de procès.

Agé de 56 ans, borgne et amputé des deux avant-bras après une explosion accidentelle au Pakistan, Abou Hamza, de son vrai nom Mustafa Kamel Mustafa, a rejeté toutes les accusations portées contre lui, mais admis avoir eu parfois des termes très durs dans ses prêches et discours enflammés.

«Jugé sur ses déclarations»

Il a reconnu avoir fourni un téléphone satellitaire au groupe islamiste qui avait enlevé les touristes occidentaux au Yémen, en 1998, mais affirmé n’avoir appris leur capture qu’après coup.

Il a également assuré avoir jeté à la poubelle le fax dans lequel un jeune ayant fréquenté sa mosquée évoquait, en 1999, un projet de camp d’entraînement au jihad dans l’Oregon.

Le procureur Ian McGinley a estimé la semaine dernière dans son réquisitoire final qu’il existait des «preuves accablantes» de sa culpabilité. L’avocat de la défense Jeremy Schneider a pour sa part dénoncé des preuves à charge «insignifiantes», estimant que son client était jugé sur «ses déclarations et non sur des faits».

Extradé vers les Etats-Unis

Abou Hamza, père de neuf enfants et ingénieur de formation, était devenu imam de la mosquée de Finsbury Park en 1997. Dans ses prêches, il attaquait régulièrement le «grand Satan» américain. La mosquée avait été fermée en 2003.

L’imam avait été arrêté l’année suivante à la demande des autorités américaines. Après sept ans de prison en Angleterre pour incitation au meurtre et à la haine raciale, il avait été extradé aux Etats-Unis en octobre 2012.

(ats/Newsnet)