[Photos] Gouloumbou : 25 victimes faites par l’hippopotame, les populations investissent la rue pour appeler au secours

La circulation au niveau du pont de Gouloumbou a ce mardi connu des perturbations, juste le temps que les populations des villages riverains du fleuve Gambie se défoulent à travers une prospection. Elles diront en avoir assez des tueries d’un mystérieux hippopotame qui a à ce jour fait 25 victimes.

Les populations d’une dizaine de villages jouxtant le fleuve Gambie ont rallié Gouloumbou ce mardi pour battre le pavée. Elles soutiendront en avoir assez de voir un ou de mystérieux hippopotames arracher leurs siens à leur affection. C’est seulement le mardi 6 mai dernier que la vingt et cinquième victime, un pêcheur malien vivant dans le village de Madina Hafia a été décomptée. « La coupe est pleine » ont-elles martelé avant de poursuivre en laissant très clairement entendre qu’ »il  est peu compréhensible que l’on veuille à tout prix protéger une espèce animale au détriment de celle humaine ». A Gouloumbou et environs, l’angoisse est à son paroxysme, plus personne n’ose s’aventurer au fleuve et pêcher ou encore dans les champs souvent fréquentés par ce mammifère qui a fini de faire perdre le sommeil à tous. « Les populations ont toujours considéré que c’était un phénomène passager et c’es seulement après la quatrième victime qu’elles se sont organisées pour saisir les autorités compétentes. A partir de la mort de Mamadou Bâ, muezzin de la mosquée de Gouloumbou le 9 janvier courant, j’ai moi-même saisi par correspondance en date du 13 janvier 2014 Mme Le Premier Ministre et demandé qu’elle agisse car les populations de Gouloumbou et environs n’en peuvent plus, jusqu’ici rien » a déploré Ousmane Traoré, un haut cadre ressortissant du village de Gouloumbou et qui portait la parole des populations. Mr Traoré de poursuivre en posant très clairement que « l’abattage de ces animaux n’est nullement le vœu des populations car, nous savons que l’hippopotame est une espèce protégée mais si, comme l’a si bien signifié le ministre, que sa tutelle a pour mission de préserver toutes les ressources naturelles, à savoir les vies humaines de même que celles animales, il n’a pas dit qu’en cas de conflit d’habitation entre ces deux ressources naturelles, quelle est celle qu’il faudra protéger ». Les propos tenus par Mor Ngom ont sérieusement dérangé à Gouloumbou. Au cours de cette procession, les populations se sont plu à rappeler ces lignes « c’est un amphibien strictement herbivore qui s’attaque aux pêcheurs pour son instinct de survie et dans le souci de protéger ses petits » pour dire qu’aux yeux du ministre « l’on ne peut pas savoir lequel des membres de la famille est à l’origine des morts enregistrées à Gouloumbou » et le porte parole du jour de souligner que le ministre en charge de l’environnement a voulu couper court à toute supputation en laissant entendre que « tant qu’il y aura une liaison entre les courts d’eau, on ne pourra jamais arrêter leurs déplacements ». Dans un document savamment concocté dont Ousmane Traoré nous a fait l’économie, les populations des villages riverains du fleuve Gambie invitent les pouvoirs publics à entreprendre un certain nombre de mesures tendant à transcender cet épineux problème. Il s’agit entre autres « de faire l’état des lieux sur l’ensemble du bassin versant du fleuve Gambie dans la zone de Gouloumbou qui couvre une superficie de 22 000 km2 «. Les populations des principaux villages concernés qui ont pris part à la marche ajouteront que « les autorités doivent étudier l’écologie de cet animal, l’identifier, l’endormir et le transporter vers un lieu adéquat pour ne point imposer aux populations son abattage ». Outre le dispositif de surveillance demandé sur cette partie du fleuve, il est vivement souhaité que les autorités assistent les pêcheurs en vivres de soudure le temps que le problème soit définitivement réglé. Au cas où leurs doléances ne trouvent guère un écho favorable au près des autorités, les populations de Gouloumbou et environs soutiendront avoir un plan B.

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