Le PDESOC à Koumpentoum : Entre le rêve et la réalité, des éleveurs expriment leur déception…

A l’annonce de son arrivée, nombreux étaient ceux-là qui ont applaudi des deux mains, mais qui ont malheureusement vite déchanté. Il faut dire que le projet en soi fait rêver tant dans sa conception que dans ses objectifs. Le  retour programmé du PDESOC (Projet de développement de l’élevage au Sénégal Oriental et en Haute Casamance), avait suscité espoir et soulagement chez bon nombre d’éleveurs et d’agriculteurs du département. Les anciens n’ont d’ailleurs pas manqué de relever la ressemblance avec le PDESO, qu’ils ont connu et tant apprécié. De là tous les rêves étaient permis.

Le projet de développement de l’élevage au Sénégal oriental et en haute Casamance (PDESOC), a donc pour objectif général, de contribuer à améliorer la sécurité alimentaire et à réduire la pauvreté par une gestion durable des ressources naturelles et par la mise en œuvre de système de production performant. Pour atteindre cet objectif, le projet avait pour mission entre autre d’appuyer les activités transversales à travers la mise en place de microcrédits, une ligne de crédit de 500 Millions de francs est prévue à cet effet, de participer à l’amélioration des conditions de vie des populations bénéficiaires et d’alléger les travaux des femmes à travers l’approvisionnement en eau potable. Coût total du projet 9,176 milliards de F Cfa ; durée du projet 04 ans.

Le projet doit dans les zones d’intervention construire de nouveaux forages, réhabiliter les anciens, construire des puits pastoraux et aménager des bassins  de rétention. Il devra également construire des magasins de stockage, des aires d’abattage, des parcs de vaccination, des marchés à bétail et des Mini-laiteries. Des bâtiments administratifs et collectifs sont aussi programmés, avec la construction de Maisons des éleveurs de Tambacounda et de Kolda, la réhabilitation des inspections régionales et départementales des services vétérinaire (IRSV et IDSV), la construction et la réhabilitation de postes vétérinaires et la construction à Tambacounda des bureaux de l’UGP (Unité de Gestion du Projet).

Mais depuis le début de sa mise en œuvre, aucun forage n’a été construit ou réhabilité à Koumpentoum, aucun bassin de rétention, aucun puits bref, rien de ce qui est capital pour faire décoller l’élevage. Même  si des bâtiments administratifs et collectifs poussent de terre, ces éleveurs se demandent à « quoi pourraient servir de beaux bâtiments si le bétail souffre d’un manque d’eau terrible ? »
Par ailleurs, selon F.  Kâ, les femmes aussi attendaient beaucoup du projet : « on nous avait dit qu’ils allaient appuyer des
activités transversales à travers la mise en place de microcrédits et qu’une ligne de crédit de 500 Millions de francs est prévue à cet effet, nous n’avons encore rien reçu ». Interpellé sur la question, les autorités en charge du dossier, invitent les éleveurs à plus de patience, car en plus des chantiers en cours et visibles sur le terrain, d’autres verront bientôt le jour. Pour citer des exemples elles affirment que bientôt deux forages seront construits, dans les jours à venir, à Touba khilmatou (Cr de Payar) et à koumaré (Cr de Mereto). Et pour calmer l’ardeur des femmes, elles  diront que «  25 projets sont en voie d’être validés et financés ». En attendant de voir la réalisation de toutes ces promesses, les éleveurs devront
prendre leur mal en patience.

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