La directrice régionale de l’ONG Article19 estime que pour éradiquer la fistule obstétricale, ‘’il est primordial que la population connaisse davantage comment elle peut être prévenue et traitée’’, insistant sur le rôle que l’information peut jouer dans cette lutte.
‘’L’accès à l’information doit être la principale porte d’entrée pour gagner la bataille contre la fistule obstétricale’’, a affirmé Fatou Jagne Senghor, dans un communiqué publié à l’occasion de la deuxième journée annuelle internationale pour l’éradication de la fistule obstétricale, célébrée récemment.
‘’Actuellement la fistule obstétricale est pratiquement évitable et traitable et tout le monde doit en être informé’’, a-t-elle ajouté.
Le communiqué rappelle que la dernière enquête réalisée par Article 19 dans la région de Tambacounda ‘’montre que, malgré la présence de cette lésion dans cette région, les habitants ne détiennent toujours pas assez d’informations sur la prévention et/ou sur le traitement de la fistule obstétricale’’.
‘’Le manque d’information lié aux soins médicaux est un fait évident dans la région de Tambacounda, et malheureusement des centaines de femmes souffrent encore des insupportables conséquences de la fistule obstétricale’’, relève le communiqué.
‘’Les chiffres sont révélateurs : sur 400 personnes interviewées, il en ressort que 87.3 % des hommes et 88.3 % des femmes n’ont jamais entendu parler de la fistule obstétricale. Plus des trois quarts de la population ignoraient les symptômes de la maladie et seulement 15% savaient que l’opération chirurgicale nécessaire pour réparer la fistule est gratuite au Sénégal’’, souligne la même source.
Selon Article 19, ‘’pour que la fistule obstétricale soit éradiquée, il est primordial que la population connaissent davantage comment elle peut être prévenue et comment elle peut être traitée’’.
Au Sénégal, souligne l’ONG, ‘’il existe des services spécialisés pour traiter les femmes souffrant de la fistule obstétricale, mais cela n’est pas suffisant. Il est nécessaire que l’information pour accéder à ces services soit mise à la disposition du public, surtout dans les communautés rurales les plus éloignées’’.
Par ailleurs, l’ONG ‘’félicite et encourage la décision du gouvernement du Sénégal qui prévoit de recruter 1.000 agents sanitaires dont 500 sages-femmes dans le but de lutter contre la mortalité infantile’’.
Dans son communiqué, Article 19 ‘’rappelle aux autorités sénégalaises que sans l’accès à l’information comme un élément clé dans ses politiques publiques, il sera difficile d’aller dans le sens de l’amélioration dans la santé maternelle’’.
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