Match de gala à Tambacounda : La presse « presse et râpe » les rappeurs

 

Ils ont chanté sous tous les toits qu’ils allaient « piétiner » les pisse-copies, mais ils avaient perdu de vue que leurs supports pour leur permettre d’émerger, nous en sommes les manipulateurs. Dimanche au stade régional, la presse a dicté sa loi aux rappeurs sur le score de 3 buts à 2. Le son composé au cas où la presse perdait le match ne sera plus dans les bacs, en tous cas en attendant l’hypothétique revanche des hip-hopeurs.

En première période déjà les rappeurs avaient bouclé leurs changements. Adama Noba, le mythique coach de la presse avait demandé à ses poulains d’élever le rythme, conscient que ces jeunes musiciens dorment peu et parlent trop. A la 5e minute déjà, Lamine Diambang a fait parler la poudre, la cage des rappeurs venait d’être violée, un but d’anthologie à montrer dans lés écoles de foot. Douche froide pour les experts rhétoriciens qui ont tout de suite fait appel à un sous officier de l’armée, ils étouffaient, le rouleau compresseur des journalistes était intenable. Fort heureusement que le Dr Niasse, l’intrépide directeur du centre hospitalier régional de Tambacounda était là pour qu’au moindre évanouissement d’un rappeur, il fasse appel à un ambulancier. Adama Noba demande à ses joueurs de lever le pied car ce n’était qu’un match de gala. Les rappeurs ont tout de même eu la géniale idée de l’organiser en faveur du service social du centre hospitalier régional de Tambacounda. Les mécaniciens de concepts forts tendant à faire opérer aux jeunes des mutations psychologiques, réagissent et mettent les pendules à l’heure, justement par le militaire venu à la rescousse. Sa frappe bien enveloppée du gauche a fait voir rouge au portier Assane Diallo, qui avait jusqu’ici fait un excellent match (les vieilles marmites font de succulentes sauces). Aux oranges, les deux équipes étaient dos à dos. Toz exhibe les grandes stratégies et procède aux premiers changements du côté de la presse. Une équation technico tactique à multiples inconnues fut posée. Un coaching gagnant ! Le tonitruant Khalifa déborde, décoche un centre millimétré que Momo Dangnokho reprend d’une superbe volée. Deux pour les gratte-papiers et un pour les rappeurs. Quelques minutes plus tard, un des centre-avants qui avaient donné du fil à retordre aux musiciens allait être fauché en pleine surface de vérité. Le directeur de la partie désigne le point de pénalty. Assane Diallo avance et prend à contre pied le portier des rappeurs. Trois pour la presse et un pour les hip-hopeurs. La défense de la presse commet une bourde, une passe du flanc vers le gardien des buts, Assane perd toute lucidité et sa passe ratée atterrit dans les pieds d’un attaquant adverse qui met le cuir au fond. Deux pour les rappeurs et trois pour les journalistes qui gèreront ce score jusqu’au coup de sifflet final avec les consignes très strictes d’un Adama Noba des grands jours. Nigger Dou ou encore Omzo Le Berger ont bu le calice et sont réduits au silence. Que les membres du CRD se le tiennent pour dit avec les provocations quasi quotidiennes du gouverneur adjoint en charge des affaires administratives, nous serons intraitables et sur la pelouse et dans nos supports !

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