[Photos] Tambacounda vient d’accompagner l’imam Ratib Amadou Tidiane Agne à sa dernière demeure

Depuis décembre 1961 Amadou Tidiane Agne l’Imam Ratib de Tambacounda remplace son père Thierno Souleymane Agne Moqadem de Serigne Babacar SY qui était imam Ratib et Cadis. Agé de 91 ans durant tout le temps de son imâmat (53 ans), il s’est révélé grâce à son franc parler, son équidistance avec toutes les sensibilités politiques. Son ultime combat a été la modernisation de la grande mosquée pour qu’elle soit digne de la ville capitale régionale de Tambacounda en la dotant d’un Daara moderne.

Tambacounda dans toute sa diversité vient d’accompagner l’imam Ratib Amadou Tidiane Agne à sa dernière demeure. Imam Ratib depuis 1961, Amadou Tidiane Agne est connu pour son franc parler, son équidistance avec toutes les sensibilités politiques. Hormis sa lutte pour l’émergence de la région de Tambacounda, et son invite à la solidarité agissante avec les démunis, il n’hésitait pas à donner son sentiment sur la marche du  pays en ordonnant l’entente, l’unité, la paix des cœurs et des esprits. Il a toujours veillé aux bonnes relations entre le temporel et le spirituel  avec en bandoulière  la bonne marche du dialogue islamo chrétien.

Le meilleur dirigeant pour le pays et la région a toujours était son vœu. C’est pourquoi il a toujours soutenu que  le choix était divin. Il n’a jamais cessé de  conseiller les dirigeants  en leur rappelant leur mission qui, selon lui, tourne autour de la satisfaction des doléances des populations, à la modernisation de la ville voire de la région et au soutien des plus démunis. Sous son magistère, ce sont   une trentaine de grande mosquées et plus de 90 mosquées qui sont implantées dans la ville de Tambacounda. Cela  reste le témoin de son œuvre de rapprocher les lieux de prières des populations dans une ville en pleine expansion. Ses sermons à la place Salikégné, l’espace réservé dan la commune pour les prières de l’Aid el Fitr et de l’Aid El Kébir étaient très attendus.

Depuis trois ans c’est son fils l’iman Thierno Souleymane Agne qui le supplée en dirigeant les deux « Rakkas » traditionnelles. Son ultime combat a été la modernisation et le parachèvement de la grande mosquée. Il a aussi fortement insisté pour se mettre au chevet des préoccupations des populations d’une région longtemps laissée pour compte et ne se lasse de s’adresser aux autorités administratives et aux élus.  L’imam Agne,  durant son imamat, a toujours mis  l’accent sur des difficultés comme la pauvreté endémique et la modernisation de la capitale régionale. En fondant beaucoup d’espoir sur les  réponses aux sollicitudes et doléances pressantes des populations, Amadou Tidiane Agne disait toujours que le pouvoir  appartient à dieu seul qui le confie aux humains selon  son choix.

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