Damas persiste à mener des attaques chimiques au chlore

Moins d’un an après l’attaque au sarin (un liquide hautement toxique) lancée par l’armée de Bachar Al-Assad dans la périphérie de Damas, qui avait fait quelque 1 500 morts le 21 août 2013, des preuves formelles existent sur le recours répété des forces gouvernementales syriennes à d’autres armes chimiques à l’encontre de la population, depuis octobre 2013 et jusqu’à récemment. A quelques jours du 30 juin, date butoir à laquelle la Syrie est censée avoir remis la totalité de son arsenal chimique, Damas a donc agi en violation du traité sur les armes chimiques et de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques qu’il avait accepté de signer – sous menace de frappes militaires internationales imminentes le 14 septembre 2013.

Selon l’enquête menée par Le Monde, d’après plusieurs sources, les autorités françaises disposent depuis au moins une quinzaine de jours d’éléments démontrant l’utilisation de chlore, sous forme de gaz chimique, par l’armée syrienne, dans des bombardements de zones contrôlées par les rebelles. Ces conclusions sont le fruit des analyses du Centre d’étude du Bouchet, qui dépend de la Direction générale de l’armement et qui possède le seul laboratoire en France équipé pour produire des résultats certifiés dans le domaine des armes chimiques.

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