Lavrilleux : « Personne n’a eu le courage de dire stop à Sarkozy »

Moins de dix jours après la démission de Jean-François Copé de la présidence de l’UMP, son fidèle lieutenant, Jérôme Lavrilleux, donne à nouveau sa version de l’affaire Bygmalion dans un entretien au Point.

Sur le plateau de BFM-TV, il avait admis des « dérapages financiers » durant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012, précisant que des prestations fournies par la société de communication fondée par des copéistes ont été indûment facturées à l’UMP au lieu d’être imputées aux comptes de campagne de 2012 de Nicolas Sarkozy.

Cette fois, il s’en prend aux caciques du parti sans prendre de gants :

« Le problème dans ce milieu, c’est qu’il y a des gens morts de l’intérieur : Baroin, Juppé. Copé ne l’est pas.

Fillon non plus, lui, il est complexé de l’intérieur, il est dans l’auto­émasculation tout en ayant besoin de prouver sa virilité.

Wauquiez, c’est une raclure. NKM, ce n’est pas une belle personne. Le Maire est très sympa et vivant, alors qu’il a l’air d’un poisson froid. Sarkozy, c’est le plus vivant de tous, mais à quoi ça sert ? »

Si M. Lavrilleux continue à défendre son ancien patron, Jean-François Copé, il explique que « personne n’a eu le courage de dire stop à Sarkozy » pendant la campagne présidentielle de 2012, alors qu’entre janvier et juin 2012 il cumulait les fonctions de directeur de cabinet de M. Copé et de directeur adjoint de la campagne de M. Sarkozy.

Comme il l’avait dit lors de son intervention sur BFM, il a réaffirmé qu’il ne s’était pas enrichi personnellement : les enquêteurs « pourront venir retourner chaque latte de mon parquet, je n’ai rien à cacher, rien de rien ».

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