Mystère: Sarkozy n’exclut pas une candidature à la présidentielle

Orateur vedette du jour au Swiss Economic Forum à Interlaken, Nicolas Sarkozy a entretenu le flou quant à son avenir politique, se bornant à indiquer qu’«on n’échappe pas à son destin».

Récemment, soit avant les élections européennes, Nicolas Sarkozy s’est manifesté dans la presse française en plaidant pour des réformes au niveau de l’Union européenne (UE). Si l’ex-président français a refusé de voir dans les résultats du scrutin une victoire des partis populistes eurosceptiques, il les a analysés comme «une défaite pour nous tous».

Les électeurs ont voulu taper du poing sur la table et exprimer que les choses ne pouvaient pas continuer ainsi. De l’avis de Nicolas Sarkozy, la crise européenne, qui n’est pas terminée, ne consiste pas tant en un problème conjoncturel, mais structurel. Et une partie des élites le nient.

Crise en Ukraine

Les pays occidentaux n’ont pas encore adapté leurs systèmes sociaux au déplacement du pouvoir économique vers les pays émergents. Mais le président français de 2007 à 2012 n’a pas détaillé les recettes permettant de surmonter ces difficultés.

Évoquant la crise en Ukraine, Nicolas Sarkozy a plaidé en faveur du dialogue avec la Russie, comme cela fut le cas en 2008 à son initiative dans le règlement du conflit avec la Géorgie. Nicolas Sarkozy, qui a déjeuné mercredi avec le président russe Vladimir Poutine, a estimé absurde de parler de nouvelle Guerre froide.

Favorable au droit d’autodétermination des peuples, Nicolas Sarkozy ne voit pas de problème si la Crimée veut rejoindre la Russie. La Russie dispose de matières premières, l’UE des technologies: «Il nous faut par conséquent collaborer». L’Ukraine peut représenter un pont.

Dans le cadre de la discussion à laquelle il s’est prêté, Nicolas Sarkozy a exclu d’évoquer les affaires financières qui touchent son parti, l’UMP, tout comme le conflit fiscal entre la Suisse et la France. Le débat ne pouvait d’ailleurs pas faire l’objet d’enregistrements vidéo ou sonores, alors que seul le photographe du SEF était autorisé à prendre des clichés.

(ats/Newsnet)