
Le président de l’Union des coopératives d’exploitants forestiers (UNCEFS), Abdoulaye Sow, a préconisé une meilleure gestion de la question des éleveurs transhumants, dont les pratiques vont selon lui à l’encontre des efforts d’aménagement des forêts.
M. Sow s’exprimait lundi à Bala (Tambacounda, est) lors d’une mission de concertation conduite par le chef de la division aménagement et productions forestières à la Direction des eaux-et-forêts, le colonel Mamadou Fall.
Il a invité, au cours de son intervention, à une meilleure gestion de la question des transhumants qui risquent d'”obérer” les efforts d’aménagement des forêts, par leurs pratiques consistant à couper des arbres les zones non aménagées, interdites d’exploitation.
Le président du conseil rural de Koar Baganda Sakho a lui aussi qualifié de “problème sérieux” cette question des transhumants, déplorant le fait que même les arbres considérés sacrés par les communautés locales sont coupés par ces transhumants.
Il a également regretté la fraude sur les produits forestiers vers la Gambie, avant de saluer la décision du président de la République de mettre en place une regroupant la police, la gendarmerie, la douane et les eaux et forêts, pour faire face à ce phénomène.
Pour lutter contre cette fraude, le directeur des eaux et forêts avait demandé au PROGEDE (Projet de gestion durable et participative des énergies traditionnelles et de substitution), d’aménager les forêts le long de la frontière avec ce pays, de Kaolack à Tambacounda et du côté de Sédhiou. L’idée était de permettre aux populations de prendre en charge les forêts et d’éviter la fraude.
Des rencontres entre les services forestiers gambiens et sénégalais étaient organisées pour s’accorder sur les mêmes modalités, afin de maîtriser cette exploitation frauduleuse le long de la frontière, a-t-il noté.
Une autre doléance soulevée lors de ces consultations et qui a été portée par le président de l’UNCEFS, a été de dresser un bilan de la gestion de la redevance de 200 francs CFA payée depuis 2002 par les exploitants et dont une partie doit être reversée aux communautés rurales.
Parmi les mesures préconisées, il a cité la formation des acteurs et l’amélioration des techniques de carbonisation, pour ce qui concerne le domaine de la production, ou encore le transport et la réalisation de pistes de production, concernant le volet transformation.
“Ce qui reste à faire, c’est de les sensibiliser davantage, pour que chaque acteur puisse prendre ses responsabilités, afin de pérenniser le système”, a-t-il estimé.
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