Affaire de corruption: Le maire de Venise démissionne

Abandonné par son Parti démocrate (PD), le maire de Venise a pris la décision de partir sous la pression de l’entourage de Matteo Renzi, dont le gouvernement risquait d’être affecté par ce scandale.

Giorgio Orsoni, un professeur d’université élu en 2010 sous les couleurs du Parti démocrate (PD, gauche), avait été arrêté la semaine dernière dans le cadre de l’enquête pour corruption sur le projet «Moïse». Il est accusé d’avoir touché 560’000 euros (près de 682’000 francs) de dons illicites pour sa campagne électorale en 2010 de la part du consortium derrière le projet Moïse.

Giorgio Orsoni, qui s’est déclaré innocent dans cette affaire, a dit démissionner «avec grande tristesse, convaincu d’avoir toujours agi dans l’intérêt de Venise et de ses citoyens».

L’assignation à résidence d’Orsoni avait été levée jeudi. Il avait accepté une peine de quatre mois de prison et une amende de 15’000 euros dans le cadre d’une négociation judiciaire mais il ne devrait pas être incarcéré. Il avait indiqué jeudi soir qu’il entendait retrouver son poste.

Sa position est devenue intenable vendredi quand des proches de Matteo Renzi, et notamment la numéro deux du PD, Debora Serracchiani, ont appelé à sa démission.

Personnalités de toutes tendances politiques

L’enquête en cours sur le projet Moïse concerne des personnalités de toutes tendances politiques. Quelque 35 mandats d’arrêt ont été émis dans ce cadre, et 25 personnes écrouées. Le projet porte sur la construction d’un énorme ensemble de digues mobiles pour protéger la lagune de la montée des eaux pour un coût total évalué à cinq milliards d’euros.

Giorgio Orsoni a précisé que la totalité du conseil municipal allait démissionner. De nouvelles élections vont être organisées.

Le gouvernement devait de son côté prendre plus tard dans la journée, en Conseil des ministres, de nouvelles mesures renforçant la lutte contre la corruption, à la suite de plusieurs scandales, dont celui de Venise.

(ats/afp/Newsnet)