Mondial 2014: Les Pays-Bas étrillent l’Espagne, tenante du titre

Les Pays-Bas tiennent leur revanche. Et quelle revanche! Étrillée 5-1 par les Néerlandais à Salvador de Bahia, l’Espagne a courbé l’échine pour ses débuts dans la Coupe du monde 2014 –revivez ce choc dans notre direct-.

Quatre ans après la finale du Mondial sud-africain perdue face à la Roja (1-0 ap), les Pays-Bas ont clairement pris le dessus sur les tenants du titre. Les trentenaires Robin Van Persie et Arjen Robben, titulaires à Johannesbourg, ont cette fois été les détonateurs du succès néerlandais, infligeant à l’Espagne sa pire défaite depuis 51 ans, jour pour jour, le 13 juin 1963 face à l’Ecosse (6-2) en match amical.

L’attaquant du Bayern Munich, qui s’était juré de se racheter après un invraisemblable raté en Afrique du Sud, a pleinement rempli son objectif au côté de Van Persie. Auteurs chacun de deux buts, ils ont illuminé la rencontre en prenant clairement le dessus sur la paire centrale Ramos – Piqué.

Cette dernière a été surpassée tactiquement et physiquement, s’effondrant au fil des minutes et concédant la bagatelle de quatre buts en seconde période. Autre symbole de cette déroute, le manque évident de confiance du portier Iker Casillas, pas tout blanc sur les trois derniers buts .

Penalty douteux

Menés 1-0 après un penalty douteux transformé par Xabi Alonso (27e), les Pays-Bas avaient pourtant frisé la correctionnelle sur une superbe ouverture d’Iniesta pour David Silva. Mais il était écrit que ce match serait celui de la revanche des «Oranje».

Les joueurs Van Gaal ont ensuite répliqué grâce à une inspiration magique de Robin Van Persie. Sur une balle en cloche servie du milieu de terrain par le latéral Blind, le capitaine néerlandais a réussi un mouvement acrobatique pour lober Casillas d’une formidable tête plongeante (44e) et inscrire son 44e but en sélection.

La suite? Un véritable festival offensif des Néerlandais, qui ont construit sur cette égalisation pour instiller le doute dans l’esprit des champions du monde en titre. Robben (53e), déjà, puis De Vrij (64e), donnaient deux longueurs d’avance aux leurs.

Comme si cela ne suffisait pas, ce sont les «anciens» Van Persie (72e) et Robben (80e) qui se sont chargés de donner au match des allures de correction.

Van Gaal, au culot

La formation de Louis Van Gaal, disposée en 5-3-2 par le futur entraîneur de Manchester United, a su s’adapter à la possession de balle des Espagnols.

Malgré la jeunesse de ses défenseurs (24 ans de moyenne d’âge), auxquels il a donné sa pleine confiance et qui n’ont pas cédé sous les premiers assauts espagnols. Cette formule, avec l’expérience à l’avant et la jeunesse à l’arrière, peut paraître sacrément culottée. Il semble néanmoins qu’elle ait donné un nouvel élan aux Pays-Bas, habitués du 4-3-3.

Plus tôt dans la partie,une nouvelle erreur d’arbitrage avait été commise. L’Italien Nicola Rizzoli s’était trompé en dictant un penalty à l’Espagne, voyant une faute sur Diego Costa, lequel avait en fait posé son pied d’appui sur la jambe du défenseur de Feyenoord Stefan De Vrij.

Teste chilien

Reste à savoir maintenant comment l’Espagne va digérer cette «claque» inaugurale. Déjà battue par la Suisse il y a quatre ans, la sélection de Vicente Del Bosque n’aura plus le droit à l’erreur dans le Groupe B.

Elle passera un test face au Chili le 18 juin. Pour les Pays-Bas, en revanche, l’avenir s’est soudainement éclairci, eux qui affronteront l’Australie dans ce deuxième match.

(si/Newsnet)