Le Tambacoundois Appolinaire Diatta, le « Mandela » de l’université, recouvre la liberté

Le tribunal des flagrants délits de Dakar a statué hier sur l’affaire opposant l’étudiant Apollinaire Diatta à l’Etat du Sénégal. Au final, le prévenu a recouvré la liberté à la faveur d’une peine de 6 mois  avec sursis.

Il  prône la non-violence. Leader célèbre à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, il a l’habitude de rappeler à ses camarades étudiants ce discours : «  Nous ne sommes pas là pour casser». Ce discours de paix, il le prônait souvent pour défendre des causes allant dans le sens de la défense des intérêts des étudiants, en rappelant qu’il faut dialoguer et privilégier la discussion».

Et même lorsqu’il a été tabassé en 2012 par d’autres étudiants, Apolinaire Amadou Diatta avait eu la sagesse d’ordonner à ses compagnons « de ne pas riposter par la violence ». Il avait opposé à des « bourreaux », qui l’avaient roué de coups, une réponse judiciaire. Le jeune homme de vingt-et-un (21) ans avait déposé une plainte au commissariat de police du Point E, pour que justice soit rendue. De par cette démarche, il a gagné l’estime de son groupe d’étudiants, qui  lui ont collé affectueusement le pseudonyme de « Mandela ».

Deux (2) ans après, désormais étudiant en Master 1, il se retrouvait en prison. Sur lui pesaient les faits de « dégradation de biens appartenant à l’Etat et diffusion de fausses nouvelles pouvant entrainer la décrédibilisation des institutions ».

L’Observateur/