
Une institutrice copte a été condamnée dimanche à six mois de prison dans le sud de l’Egypte. Elle avait été accusée par des parents d’élèves d’avoir insulté l’islam et tenté d’évangéliser ses élèves musulmans, selon son avocat.
La loi égyptienne punit toute insulte ou manque de respect à l’égard des trois religions monothéistes que la Constitution du pays reconnaît et protège: l’islam, le christianisme et le judaïsme. La Cour d’appel de Louxor, dans le sud, a condamné dimanche cette enseignante d’une école primaire à six mois d’emprisonnement.
Elle l’a jugée coupable «parce qu’elle était accusée d’avoir dit à ses élèves que le pape des coptes Chenouda III (aujourd’hui décédé) était meilleur que le prophète Mahomet», a assuré lundi son avocat, Badawi Abou Chanab. Mais le directeur de son école avait affirmé devant la Cour qu’elle n’avait jamais rien dit de la sorte, a ajouté l’avocat.
Recours en cassation
En 2013, l’enseignante de Louxor avait été condamnée en première instance à une amende de 100’000 livres égyptiennes (plus de 12’000 francs), à la suite de plaintes de parents d’élèves, mais elle avait fait appel. Sa condamnation à six mois de prison est susceptible d’un recours en cassation.
Les coptes, chrétiens orthodoxes d’Egypte, représentent quelque 10% des 86 millions d’habitants du plus peuplé des pays arabes.
(ats/Newsnet)