Mondial 2014: Soirée folle à Natal où les Etats-Unis battent le Ghana

Etats-Unis à Natal: ça décoiffe! Les Boys, battus par les Black Stars tant en 2006 (groupe) qu’en 2010 (8e de finale), se sont cette fois-ci imposés 2-1 à Natal, dans le groupe G de la Coupe du monde 2014, au terme d’une partie intense, spectaculaire, débridée et un peu folle.

Un succès important puisqu’il permet à la formation de Jürgen Klinsmann de prendre d’emblée trois longueurs d’avance sur le Portugal, étrillé plus tôt par l’Allemagne (4-0). Le sélectionneur est un spécialiste des entrées en matière au Mondial, puisqu’il s’est toujours imposé dans l’exercice aussi bien en tant que joueur (en 1990, 1994 et 1998) qu’en tant que coach (2006).

Ces folles 29 secondes

Menant 1-0 après… 29 secondes de jeu seulement, grâce à Dempsey, les Américains ont craqué à la 82e sur une combinaison André Ayew – Asamoah Gyan conclue par le Marseillais mais ont repris l’avantage à la 86e par une tête de Brooks sur un corner de Zusi. Deux hommes remplaçants au coup d’envoi…

Peut-être gonflés à bloc au terme d’un Star-Spangled Banner hurlé à tue-tête par le nombreux public américain présent à l’Arena das Dunas, les Boys ont frappé sans prévenir. Une touche de Beasley pour Dempsey, retour à Beasley, puis Jones et encore Dempsey, lequel a «enfumé» Boye avant de tromper le portier Kwarasey à la 29e seconde de jeu.

L’attaquant de Seattle, qui a longtemps démontré à la Premier League son talent pour le un contre un (57 buts en 218 rencontres pour Fulham et Tottenham), a inscrit la cinquième réalisation la plus rapide de l’histoire de la compétition. Le numéro un du classement est toujours le Turc Hakan Sukur (10”8 dans la finale pour la 3e place en 2002).

La faute à un manque de précision ghanéen

Le match est ensuite parti dans tous les sens. Plutôt logique avec deux équipes passablement indisciplinées tactiquement pouvant toutefois compter sur une condition physique et une célérité peu communes. Dans l’ensemble, les Etats-Unis ont subi les assauts des Black Stars, peu aidés il est vrai par les sorties sur claquages de leur puissant avant-centre Altidore (cuisse gauche/21e) et de leur défenseur central Besler (cuisse droite/46e).

Pourtant, que ce soit de loin, sur des centres, par des combinaisons, dans des efforts individuels, le Ghana a couru trop longtemps après une égalisation qui aurait été un salaire justifié. La faute à un manque de précision, surtout, ou à un Howard qui reste brouillon dans ses interventions mais qui a assuré l’essentiel, notamment sur un missile de Muntari à la 32e.

Dans l’attente du prochain adversaire

Le sélectionneur des Black Stars James Appiah regrette sans doute déjà de n’avoir pas titularisé sa star Kevin-Prince Boateng, dont l’entrée à la 59e a mis le feu dans la défense américaine.

Résultat des comptes, les Ghanéens joueront leur peau samedi prochain à Fortaleza contre… l’Allemagne. Les Etats-Unis, eux, pourront se permettre d’attendre des Portugais sous pression dimanche, dans la torpeur de Manaus.