Italie: L’assassin d’une ado retrouvé 4 ans après grâce à son ADN

Les enquêteurs ont comparé l’ADN de quelque 18’000 personnes. Le meurtrier présumé, un maçon marié et père de trois enfants, a été confondu par son ADN, au terme d’une enquête longue et riche en rebondissements. Selon les enquêteurs, l’ADN de ce quadragénaire «correspond parfaitement», à 99,99999987%, avec celui retrouvé sur les vêtements de la jeune fille. Interpellé lundi soir par les carabiniers, l’homme a été incarcéré. Il refuse de parler, comme le lui permet la loi.

Le 26 novembre 2010, une adolescente de 13 ans, qui pratiquait la gymnastique rythmique et sportive à un bon niveau, sort de chez elle pour se rendre à sa salle de sport, distante d’environ 700 mètres. Elle n’y arrivera jamais.

Poussière de ciment

Après d’intenses recherches, et la mobilisation de centaines de personnes, la police retrouve son corps trois mois après, le 26 février 2011, dans un champ abandonné, situé non loin.

L’autopsie révèle que l’adolescente, touchée à la tête, a reçu des coups de couteau dans le dos, au cou et aux poignets. La jeune fille ne serait pas morte directement de ses blessures mais de la combinaison de ces dernières et du froid.

Les enquêteurs ont deux points de départ: de la poussière de ciment, trouvée sur les vêtements et la gorge de la jeune fille, qui leur font penser que l’assassin présumé travaille dans le bâtiment, et des traces ADN dans le slip de Yara.

18’000 personnes

Cet ADN est comparé à quelque 18’000 personnes de la région jusqu’à ce qu’il corresponde partiellement à celui d’un chauffeur de bus, Giuseppe G., décédé en 1999.

C’est en cherchant parmi ses proches, en interrogeant des dizaines de ses relations, que les enquêteurs trouvent une femme avec qui le conducteur avait eu une histoire.

Le fruit de cette liaison n’est autre que Massimo Giuseppe B., dont le téléphone portable avait été repéré dans la zone du meurtre le jour où le crime a été commis par les antennes-relais.

(ats/Newsnet)