Le Premier ministre irakien accuse l’Arabie Saoudite

Le gouvernement chiite irakien accuse Ryad, grande puissance sunnite de la région, de soutenir l’insurrection.

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  • 21h45  

    Le Premier ministre irakien accuse l’Arabie Saoudite

    Le gouvernement chiite irakien a montré qu’il n’entendait pas tendre la main aux sunnites pour désamorcer l’insurrection dans le nord du pays. Il a déclaré le boycott du principal groupe politique sunnite et accuse de «génocide» l’Arabie saoudite, la grande puissance sunnite de la région.

    Les Etats-Unis ont pourtant dit qu’ils n’aideraient le Premier ministre irakien à contrer l’avancée de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) que s’il faisait un pas vers la communauté sunnite.

    Mais le gouvernement du chiite de Nouri al Maliki n’en a cure. «Il n’est pas possible, pour aucun bloc au sein de l’alliance nationale, de travailler avec le bloc (sunnite) Moutahidoun en raison de son attitude sectaire», a déclaré sur la chaîne de télévision du parti du Premier ministre un de ses proches, Hassan Souneid.

    Bagdad s’en est aussi pris directement à l’Arabie saoudite. «Nous les tenons pour responsables du soutien financier et moral de ces groupes et de ce qui en résulte, y compris des crimes qui pourraient être qualifiés de génocide, les effusions de sang irakien et la destruction d’institutions de l’Etat irakien de même que de sites historiques et islamiques».

    Les Saoudiens reconnaissent financer les insurgés sunnites en Syrie, mais nient être derrière les jihadistes radicaux de l’EIIL en Irak. Lundi, Ryad avait ouvertement accusé al Maliki d’avoir conduit l’Irak au bord du gouffre par sa politique d’exclusion des sunnites. Elle a réclamé la formation d’un gouvernement d’entente nationale.