Kédougou: Pas content de son non investiture sur les listes, Mamadou Macalou fait la morale à ses camarades

Le village de recasement de Fadiga devenu un quartier de Kédougou a été le lieu choisi par la coalition Benno Bok Yaakaar de Kédougou hier, pour tenter de convaincre ses habitants à voter pour elle le 29 Juin 2014.C’était le moment et le lieu choisi par l’ancien ministre de l’alphabétisation sous Wade pour donner de véritables leçons de morales à ses camarades de la coalition, au cas où ils gagneraient les élections de dimanche prochain.

Un appel qui est vite tombé dans l’oreille d’un sourd, parce que ses camarades lui rappellent, sans le lui dire, la manière dont il gérait le conseil régional. C’est depuis Paris qu’il gérait cette institution régionale acéphale qui sera sous peu remplacée par des conseils départementaux. Les habitants de ce quartier en ont profité pour promettre une belle victoire au parti qui est au pouvoir et à ses alliés.

La gestion jugée calamiteuse du conseil régional de Kédougou pendant ces cinq dernières années par Mamadou Macalou lui avait valu son non investiture sur les listes électorales. Même s’il dit qu’il a pris avec philosophie cette décision de ses frères de parti, sa déclaration d’hier a montré implicitement que ce fait le ronge au fond de lui. « Je tiens à dire à tout le monde que je ne suis pas un sujet à dévouement calculé et je crois en Dieu », dit-il à l’entame de son propos. Il dit à ses camarades qu’ils ont un devoir sans précédent après la victoire éclatante vis-à-vis de la commune et du département. « Nous avons des gens intelligents et de bonne probité par conséquent il faudra choisir des hommes et des femmes capables de gérer les hommes du vingt-un-énième siècle », indique le premier et le dernier président du conseil régional sous le regard méprisant et moqueur de ses camarades. « Il a vraiment du culot », nous confie un des membres de la coalition.

Docteur Macalou ne s’arrête pas là et d’ailleurs, il va très loin dans ses propos comme si les gens seraient amnésiques. « Ceux qui auront à gérer la mairie et le conseil départemental doivent faire autant que moi sinon plus » , renchérit-il. Et pour couronner le tout, il disait : «il faudra gérer efficacement les moyens financiers et humains qui seront mis à votre disposition ».L’avocat du barreau de Paris estime aussi que si on a géré certaines responsabilités, qu’on laisse le privilège à d’autres d’en gérer d’autres sans réserve et avec toute la volonté de servir le parti du président Macky Sall.

En définitive les populations de cette localité ont émis le souhait de voir leur école clôturée, leurs enfants travailler et qu’on les laisse produire davantage le charbon qui est leur seule source de revenu.

sudonline.sn/