Mondial 2014: L’Allemagne a sué sang et eau contre l’Algérie

L’Allemagne a dû puiser au fond d’elle-même à Porto Alegre pour battre l’Algérie et ainsi rejoindre la France en quart de finale de la Coupe du monde. La Mannschaft, poussée dans ses derniers retranchements, s’est imposée 2-1 en prolongation grâce à des réalisations d’Andre Schürrle (92e) et Mesut Özil (119e) alors que Djabou a réduit l’écart (121e).

Dénouement doublement cruel pour l’Algérie qui a non seulement eu des chances de l’emporter, mais qui a été prise en défaut par un but… à la Madjer de Schürrle. Ce même Madjer qui avait battu l’Allemagne au Mondial 1982 dans ce qui reste le plus grand exploit du football algérien mais qui avait été vain en raison de l’entente austro-allemande peu glorieuse qui avait suivi.

Une chose est certaine, l’appartenance de Vahid Halilhodzic aux Fennecs, les renards du désert, ne fait en rien injure à la réputation de l’animal. En fin tacticien, le Bosnien a tendu un redoutable piège aux Allemands, n’effectuant pas moins de cinq changements par rapport à l’équipe qui avait obtenu le nul qualificatif contre la Russie. Et «Coach Vahid» a érigé un barrage que la Mannschaft n’a que très rarement réussi à franchir.

Faible défense

La faute en grande partie à Özil et Götze, deux leaders techniques aux abonnés absents, en dépit du but du Gunner. Le joueur de Bayern Munich a traversé comme un fantôme la première mi-temps avant de céder sa place pour la seconde à Schürrle. L’ancienne star de Dortmund ne trouve décidément plus sa place sur le terrain, dans le Nationalelf comme en club.

Or la formation de Joachim Löw, quand son secteur offensif est en panne, n’est plus qu’une équipe ordinaire, handicapée qui plus est par une défense faiblarde. A commencer par l’axe de fortune Mertesacker – Boateng (grippé, Hummels est resté à l’hôtel). Et il a fallu cinq sorties salvatrices (mais osées) de Neuer loin de sa surface, tel un libero, sur des longs ballons algériens, pour éviter retentissante déconvenue aux Allemands.

Lesquels peuvent également remercier les attaquants maghrébins pour leur trop grand manque de lucidité (Feghouli/14e, Soudani/76e) ou d’efficacité (Ghoulam/18e, Feghouli/74e, Slimani/75e). L’Allemagne n’avait pas non plus brillé devant le but de Raïs M’Bolhi avant le 1-0. Elle a pourtant eu plusieurs opportunités de tromper un gardien qui s’est notamment illustré devant Kroos, Götze (41e) et Müller (80e).

Place à Benzema

Vaillante jusqu’au bout, l’Algérie a failli revenir au score à la 101e sur un tir de Mostefa mal cadré de peu. Quelques heures après la défaite du Nigeria, l’Afrique a donc perdu son dernier représentant au Mondial. Dans les deux cas avec une certaine dose de frustration puisqu’un coup semblait jouable tant à Porto Alegre qu’à Brasilia.

Quoi qu’il en soit, Joachim Löw a du pain sur la planche d’ici le quart de finale contre la France, samedi à Rio. Car, ne l’oublions pas, le meilleur attaquant algérien actuel évolue… en bleu et s’appelle Karim Benzema. De telles errances défensives contre la formation de Didier Deschamps seront à n’en pas douter rédhibitoires pour l’Allemagne.

(si/Newsnet)