
Des femmes constituant une «cellule de renseignement» ont «participé activement» à l’enlèvement de plus de 200 écolières le 14 avril, affirme l’armée.
Sur les 276 écolières kidnappées à Chibok, dans l’Etat de Borno (nord-est), 57 ont été retrouvées, mais 219 sont toujours portées disparues.
La cellule de renseignement était dirigée par un homme d’affaires, qui a également fait partie d’une association de jeunes ayant collaboré avec les militaires et communément désignée par le nom de force supplétive civile d’intervention (Civilian JTF). Il aurait masqué par cette activité son soutien à Boko Haram.
Le communiqué de l’armée nigériane accuse l’homme d’espionnage pour le compte des islamistes et d’avoir commandité le meurtre de l’émir de Gwoza dans l’Etat de Borno, il y a un mois. Il aurait coordonné plusieurs attaques mortelles à Maiduguri depuis 2011, dont des attaques des bureaux de douane et des sites militaires dans la ville, qui constitue le berceau de la secte.
Milliers de victimes
Son arrestation a facilité l’arrestation des autres membres de la «cellule» qui sont des femmes. L’une d’elles coordonnait le financement des autres espions tandis qu’une autre remplissait les fonctions d’armurier et d’espion pour le compte de Boko Haram, ajoute le communiqué. Il n’y a pas eu de confirmation du communiqué militaire de source indépendante.
Les islamistes de Boko Haram sont accusés d’avoir tué des milliers de personnes depuis 2009. Mais c’est au cours de la première moitié de cette année que leur action a été la plus sanglante avec plus de 2000 personnes tuées.
Une attaque d’églises attribuée à Boko Haram dimanche dernier près de Chibok a fait, de source officielle, 54 morts. Des bombes ont été lancées sur des églises, des bâtiments ont été incendiés et des fidèles ont été mitraillés pendant qu’ils se sauvaient, ont affirmé des témoins.
(ats/Newsnet)