[Photos] Les nerfs des supporters brésiliens ont lâché

La victoire de la Seleçao au bout du suspense samedi a été accompagnée d’une immense clameur dans les rues de tout le pays, où les nerfs des supporters ont été mis à rude épreuve. Dans les 12 villes hôtes, les dizaines de milliers de Brésiliens massés devant les écrans géants des «fan-fest» de la Fifa ont explosé au moment du dernier tir au but raté par le Chilien Jara, qui a heurté le poteau du gardien brésilien.

A Sao Paulo, un silence de mort a accompagné la dramatique séance des tirs au buts, marquée par deux échecs côté brésilien. Au milieu des 25’000 personnes rassemblées à la fan-fest, de petits groupes de Brésiliens se tenaient la main ou s’étreignaient au moment où les joueurs s’élançaient pour tirer. Certains n’osaient même pas regarder l’écran.

Un mot était sur toutes les lèves: «souffrance». Puis la libération, les cris, les chants, et enfin la danse. «Quelle souffrance!», s’exclame Debora Garcia, 45 ans, aux côtés de son mari Paulo. «J’ai trop souffert. Le Brésil doit vraiment s’améliorer. Le Chili a joué avec beaucoup de force», explique celui-ci.

Dans les bars, les restaurants, les maisons, le soulagement est palpable, mais certains ne cachent pas leur frustration. «Je suis déçu. J’attendais plus du Brésil», explique Sergio Paulo, un professeur de 35 ans rencontré dans la capitale économique brésilienne.

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«J’ai eu très peur»

A Rio, après un grondement sourd qui a parcouru la ville de part en part, quelques klaxons résonnaient çà et là, mais malgré la joie les Cariocas semblaient encore abasourdis par l’épreuve de nerfs. «J’ai eu très peur, mais je savais qu’on allait gagner», confie Roberto, 34 ans, habitant de la favela Mangueira, non loin du stade Maracana.

Beaucoup dans le pays célèbrent le gardien brésilien Julio César, héros de la séance des tirs aux buts (3-2 après le 1-1 à la fin de la prolongation). «C’est le gardien qui nous a sauvés», clame notamment le Carioca Roberto, 34 ans. A Brasilia, le fonctionnaire Jose Carlos da Silva demande du répit: «J’espère que le prochain match (du Brésil en 1/4 de finale) sera meilleur, mon cœur ne supporterait pas une autre partie comme ça!».

De son côté, Daniele dos Santos, 23 ans estime que la victoire brésilienne «est une bonne chose parce que sinon on va tous se rappeler le prix des stades et retourner manifester».

(afp/Newsnet)