
Couac dans la communication dictatoriale? Le jeune dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a présidé mardi un rassemblement géant à Pyongyang, visiblement affaibli. C’est en boitant qu’il est arrivé sur l’estrade pour lancer les cérémonies d’hommage à son grand-père, fondateur de la Corée du Nord, mort il y a 20 ans, informe l’AFP.
Cette marque de faiblesse, habituellement censurée, est suffisamment rare pour être soulignée dans un pays où le leader est considéré comme quasi-divin.
Diffusé en direct à la télévision nord-coréenne, l’hommage montre Kim Jong-un entrer dans le vaste hall de conférence plein comme un oeuf. Un immense portrait du premier dirigeant de la Corée du Nord, entouré de drapeaux rouges, trône sur le mur au-dessus de l’estrade. Les milliers de responsables du parti et de l’armée se lèvent pour applaudir le petit-fils de Kim Il-Sung.
Raisons inconnues
Lorsqu’il quitte la cérémonie, les caméras ne s’attardent pas sur sa silhouette et se détournent. On ignore les raisons du boitement de Kim Jon-un, qui n’a pris la parole que pendant l’hommage à son grand-père.
Tout indice sur l’élite au pouvoir à Pyongyang est examiné avec attention par les experts sur la Corée du Nord. Ce pays est l’un des plus fermés, des plus secrets et des plus imprévisibles au monde.
«La seule dynastie communiste»
Kim Yong-Nam, qui détient le poste purement honorifique et sans aucun pouvoir de chef d’Etat du pays, est resté fidèle au style des discours politiques de ce pays. Il a qualifié le premier maillon de la dynastie des Kim de «plus grand dirigeant de l’histoire de l’humanité».
Kim Il-Sung a dirigé la Corée du Nord de 1948 jusqu’à sa mort, le 8 juillet 1994. Son fils Kim Jong-Il lui a succédé. A sa mort, en décembre 2011, le pouvoir a été transféré au petit-fils, Kim Jong-un. Seule dynastie communiste au monde, les Kim mènent le pays d’une main de fer.
(aec-ats/Newsnet)