
Israël a poursuivi ses raids sur Gaza lundi, pour le septième jour d’affilée. Dans le même temps, les efforts diplomatiques pour dénouer la crise s’intensifient.
Ces nouvelles frappes ont atteint notamment des installations des brigades Ezzedine al-Qassam, la branche militaire du Hamas, mais n’ont pas provoqué de victimes.
Pour la première fois depuis ce nouveau conflit, une roquette tirée de Syrie est tombée sur le Golan occupé par Israël, sans pour autant faire de victime. Tsahal a répliqué par des tirs d’artillerie visant des positions des forces régulières syriennes et a assuré que des cibles «touchées avaient été identifiées».
L’armée israélienne a en outre indiqué que «plusieurs roquettes avaient été tirées depuis le Liban sur la Galilée occidentale». «On ne rapporte aucun blessé pour l’instant», a-t-elle précisé. L’armée a également précisé avoir riposté avec des tirs d’artillerie et a émis une plainte auprès des forces de l’ONU.
Israël a également frappé le Hamas en Cisjordanie arrêtant cinq leaders du mouvement à Naplouse et à Jénine, ont indiqué des sources de sécurité palestiniennes.
Préparatifs en nombre
Malgré les appels de la communauté internationale, ni Israël ni le Hamas, qui contrôle Gaza, ne semblaient prêts à négocier la fin des hostilités qui ont fait 172 morts et au moins 1130 blessés, en majorité des civils Palestiniens, depuis le début de l’opération, baptisée «Bordure protectrice».
Israël a multiplié ostensiblement les préparatifs pour une opération terrestre de grande envergure, tout en pilonnant la bande de Gaza par air et depuis la mer. Dimanche à l’aube, un commando de marine israélien a pour la première fois fait une incursion au sol, débarquant sur une plage pour détruire un site de lancement de roquettes.
Des cohortes de chars et de pièces d’artilleries ont également été déployés. Depuis samedi minuit, Israël a effectué plus de 20 raids aériens, portant à 1330 le nombre des «cibles terroristes» attaquées en six jours.
Rencontres agendées
Sur le front diplomatique, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a une nouvelle fois souligné lors d’une conversation avec Benjamin Netanyahu que «les Etats-Unis étaient prêts à faciliter une cessation des hostilités, incluant un retour à l’accord de cessez-le-feu de novembre 2012».
A Paris, le président François Hollande a appelé à un cessez-le-feu «le plus rapidement possible». Les ministres allemand et italien, Frank-Walter Steinmeier et Federica Mogherini, sont par ailleurs attendus au Proche-Orient dans les prochains jours.
La diplomate italienne a prévu de rencontrer Benjamin Netanyahu et Mahmoud Abbas, et son ministère a appelé la communauté internationale à «trouver le courage de mettre fin à l’une des guerres les plus longues de l’histoire contemporaine». (ats/Newsnet)