
Le régime syrien est sûr de sa «victoire» sur les rebelles, grâce au soutien de ses alliés et notamment celui de Moscou. C’est ce qu’écrit le chef de la diplomatie syrienne dans un courrier adressé à son homologue russe.
«La confiance de la Syrie en la victoire est inébranlable grâce à la résistance de son peuple et au soutien de ses amis, principalement la Fédération russe», affirme Walid Mouallem dans cette lettre à Sergueï Lavrov, à l’occasion du 70e anniversaire de l’établissement de relations diplomatiques entre les deux pays.
«Les dirigeants et le peuple de Syrie éprouvent du respect et de la reconnaissance à l’égard des positions de la Fédération de Russie dirigée par le président Vladimir Poutine qui soutient la Syrie face à la guerre mondiale lancée contre elle par les obscurantistes et les terroristes», écrit encore Walid Mouallem.
Alliés au Conseil de sécurité
Le régime de Bachar al-Assad n’a jamais reconnu la contestation dans le pays, l’assimilant au «terrorisme» depuis les manifestations pacifiques qui ont dégénéré en insurrection armée puis en guerre civile. Le conflit a fait plus de 170’000 morts et poussé 9 millions de personnes à la fuite.
«La Syrie est plus que jamais déterminée à écraser les terroristes pour défendre sa souveraineté (…) et la sécurité de la région», a assure le ministre syrien.
Avec la Chine, la Russie a bloqué à trois reprises des résolutions au Conseil de sécurité de l’ONU condamnant la répression du régime.
Evolution du conflit
Le conflit a changé de visage en 2013, avec la montée en puissance de l’Etat islamique (EI) qui contrôle désormais de larges territoires en Syrie et en Irak. Ces djihadiste ultra-radicaux qui combattent les rebelles ont annoncé fin juin l’établissement d’un «califat» islamique.
S’ils ont récemment été chassés par la rébellion de leurs principaux bastions en périphérie de Damas, ils résistent toujours dans plusieurs localités au sud la capitale, d’après l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Lundi à l’aube, des combats ont éclaté à Hajar al-Aswad et Qadam entre EI et rebelles, rapporte l’Observatoire. «Les rebelles veulent en finir avec la présence de l’EI dans la région de Damas», selon le directeur de l’OSDH Rami Abdel Rahmane.
Entre régime et Etat islamique
«La bataille contre l’EI a commencé il y a trois semaines après que l’EI a pénétré à plusieurs reprises dans nos positions et celles d’autres groupes rebelles pour y tuer nos combattants», a expliqué Abdel Rahmane al-Chami, porte-parole de Jeish al-Islam, une composante du Front islamique (coalition de brigades rebelles islamistes) dans la région de Damas.
«Nous n’avions pas d’autre choix que de nous défendre. Nous sommes asphyxiés par le siège imposé par le régime d’une part et l’EI nous poignarde dans le dos d’autre part», a-t-il ajouté.
Depuis le début de l’insurrection, la région de Damas est l’un des principaux bastions de la rébellion qui tente de renverser le régime de Bachar al-Assad. Malgré de nombreuses offensives, l’armée, forte de son aviation et du soutien du Hezbollah libanais, n’a pas réussi à en déloger les insurgés.
(ats/Newsnet)