Tambacounda: Affaire mutuelle UNACOIS DEFS; des épargnants prêts à croiser le Fer avec Mame Balla Lô pour entrer dans leurs fonds

 

La révélation a été faite ce samedi 2 août lors d’un conclave tenu au domicile de l’imam Issa Cissokho, le porte parole du collectif des sociétaires plaignants de la défunte mutuelle de l’Unacois Defs drivée par Mame Balla Lô. Ils soutiendront en découdre avec le Président du Conseil d’Administration de la dite institution de micro finance pour recouvrer jusqu’au dernier centime leur argent.

En prélude à l’audience prévue le 20 août prochain au tribunal régional de Tambacounda, 31 épargnants de la défunte mutuelle de l’Unacois Defs ont rallié ce samedi le domicile de leur porte parole Issa Cissokho, afin d’échanger sur leur mésaventure et la conduite à tenir au cours de l’audience.

Ceux d’entre eux à avoir pris la parole au cours de cette rencontre sont revenus sur leur sort pour dire qu’ils ont jusqu’ici du mal à réaliser ce qui leur est arrivé. D’aucuns, à l’image de la dame Dieynaba Cissé, souligneront, non sans le regretter, qu’elles ont pratiquement bavé devant la pression exercée sur elle par ceux des pauvres agriculteurs qui lui avaient fait confiance en lui versant leur argent. « N’eut été l’intervention de mon fils qui a finalement tout payé, j’allais continuer à naviguer aujourd’hui dans des eaux troubles. Croyez-vous qu’il est facile de laisser tomber aussi facilement une telle situation », s’est-elle interrogée. Au préalable, le directeur de l’école franco arabe Salman Al Farissiyou a mis en relief son incroyable odyssée, lui qui a failli être aussi pris à partie par ses enseignants pour des raisons liées au non paiement de leurs salaires. Dans le compte de l’établissement ouvert à la mutuelle, il n’y avait le moindre centime. « J’ai dû brader mes deux terrains jumelés pour ne point avoir des problèmes avec mes collègues enseignants qui me faisaient grandement confiance » a noté l’imam Issa Cissokho. « Il faut relever que nous n’avons de problème ni avec le député Mame Balla Lô, ni avec le maire qu’il est devenu. Notre différend est bien antérieur à tout cela d’autant plus qu’il date de 2010. Notre seul objectif est d’entrer dans nos fonds, rien d’autre ne nous intéresse car c’est le fruit d’un dur labeur » a confié Mr Diouf, un autre sociétaire visiblement dépité par le fait de voir leur « bourreau » humer l’air de la liberté, fut-elle provisoire.

Au finish, tous prendront la décision d’aller jusqu’au bout dans cette affaire qui défraie la chronique dans la capitale orientale où chacun y va de ses conjectures. « Nous irons à l’audience avec toute la discipline requise, sans aucun problème, car ce qui nous lie à Mame Balla Lô n’est rien d’autre qu’une histoire d’argent, notre argent qu’il nous a piqué et que nous cherchons à recouvrer et là-dessus, nous faisons confiance en notre justice » a conclu Issa Cissokho. Sollicité par nos services pour recueillir sa version des faits, Mame Balla Lô n’a pour l’instant pas souhaité se prononcer sur cette question qui alimente pratiquement toutes les conversations.

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