AFRIQUE: La Sierra Leone appelle à la mobilisation contre Ebola

La journée de lundi avait été décrétée chômée en Sierra Leone pour combattre l’épidémie Ebola qui a déjà touché trois pays africains.

Les commerces, bars et restaurants étaient fermés, les marchés et les rues désertes, à l’exception des véhicules du ministère de la Santé, arborant des messages de prévention ou d’hygiène, tels que «Ebola est réel, ne mangez pas de viande de chauve-souris, ni de chauve-souris ou de fruits partiellement mangés par des animaux».

Des policiers en civil interrogeaient les rares passants sur leur destination et les renvoyaient chez eux. Les écoles étaient en vacances jusqu’en septembre.

«Nous avons proclamé cette journée en raison de notre conviction, en tant que nation que la famille, est la clé dans notre lutte pour combattre le virus Ebola mortel», a expliqué Ernest Bai Koroma, qui a décrété le 1er août l’état d’urgence pour 60 à 90 jours.

«Intensifier le combat»

Le gouvernement a «réduit certaines activités pour intensifier le combat contre la maladie. Nous demandons à chaque Sierra-Léonais d’intensifier ses efforts dans la lutte contre la maladie», a-t-il souligné.

«Il est absolument nécessaire d’amener ceux qui ont le virus dans les centres de traitement, non seulement pour empêcher que d’autres contractent la maladie, mais aussi pour augmenter leurs chances de survie. L’essence même de notre nation est en jeu», a-t-il assuré.

Par ailleurs, des institutions gouvernementales ont annoncé aux usagers que par mesure prophylactique elles «diminuaient la fréquentation des visiteurs» dans la capitale, Freetown, ainsi que dans leurs bureaux de plusieurs villes du pays.

Médecin infecté à Lagos

Cette flambée de fièvre hémorragique s’est déclarée au début de l’année en Guinée avant de gagner le Liberia puis la Sierra Leone et le Nigeria. Elle a fait 887 morts à la date du 1er août, sur les 1603 personnes contaminées dans ces quatre pays d’Afrique de l’Ouest, a annoncé lundi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Il s’agit de l’épidémie la plus mortelle jamais observée de ce virus. Dernier pays en date où le virus est apparu, le Nigeria pourrait compter quatre cas sur son sol, selon l’OMS. Trois sont qualifiés de «probables» et un quatrième est jugé «suspect».

Un peu plus tôt, le ministère nigérian de la santé avait fait état d’un deuxième cas de contamination par Ebola à Lagos. Il concerne un médecin qui s’était occupé d’un homme arrivé porteur du virus le 20 juillet à Lagos en provenance du Liberia. L’homme était mort cinq jours plus tard dans la plus grande ville d’Afrique de l’Ouest.

(ats/Newsnet)