ETAT ISLAMIQUE: Obama ne laissera pas les djihadistes créer un califat

 

Dans un entretien accordé vendredi au quotidienNew York Times, le président américain Barack Obama laisse entendre que les Etats-Unis pourraient aller plus loin pour aider l’Irak à repousser les djihadistes de l’Etat islamique (EI). «Nous ne pourrons le faire que si nous savons que nous avons des partenaires sur le terrain capables de remplir le vide», a dit le chef de la Maison Blanche. Il demande d’abord aux dirigeants politiques irakiens de trouver une manière de travailler ensemble.

Barack Obama a autorisé jeudi l’armée américaine à procéder à des frappes «ciblées» contre les combattants de l’EI dans le nord de l’Irak. Il s’agit d’une opération limitée conçue pour prévenir, selon ses termes, un éventuel «génocide» de minorités religieuses et protéger les Américains qui travaillent dans le pays.

Le président des Etats-Unis estime que les autorités de la région semi-autonome du Kurdistan irakien sont «fonctionnelles» et «tolérantes avec les autres sectes et religions». Il dit que les Etats-Unis veulent aider. «Mais plus largement, ce que j’ai indiqué est que nous ne voulons pas faire office d’armée de l’air irakienne».

Une leçon du passé

Il dit regretter que son gouvernement n’en ait pas fait plus pour aider à la reconstruction de la Libye après les frappes aériennes de 2011 menées sous l’égide de l’OTAN dans le but de renverser le régime de Mouammar Kadhafi. Aujourd’hui, le dirigeant libyen est mort, mais la Libye est en proie au chaos avec un certain nombre de milices qui se battent pour le contrôle du pouvoir.

«Aussi est-ce une leçon que je mets en pratique désormais chaque fois que je me pose la question ‘devrions-nous intervenir militairement?’», déclare Barack Obama. «Est-ce que nous avons une réponse pour le jour d’après?»

Vacances d’été

Le président partira samedi, comme prévu, en vacances sur une petite île dans le Massachusetts, a annoncé la Maison Blanche. M. Obama et sa famille doivent passer deux semaines à Martha’s Vineyard, une île au large du Cap Cod où ils ont leurs habitudes estivales depuis 2009.

En milieu de séjour, le dimanche 17 août, M. Obama rentrera deux jours à la Maison Blanche avant de repartir profiter de cette coupure estivale. Interrogé sur un éventuel changement de programme en raison du début des bombardements en Irak, le porte-parole de l’exécutif américain, Josh Earnest, a expliqué cela n’avait pas été jugé nécessaire à ce stade.

Le président se rend sur son lieu de villégiature avec des équipements de communication sophistiqués. Il est accompagné de ses conseillers à la sécurité nationale. Ce dispositif lui permet «de prendre les décisions que l’on attend d’un commandant en chef des forces armées», a-t-il souligné.(ats/afp/reu/Newsnet)