5 cas d’Ebola annoncés dans la presse : Le Procureur veut faire de Félix Nzalé un exemple

 

Le directeur de publication de la Tribune, Félix Nzalé, a été placé en garde à vue au commissariat du Port par la Division des investigations criminelles (Dic). Il risque d’être déféré au Parquet et s’il ne fait pas attention, il sera placé sous mandat de dépôt à la Maison d’arrêt de Rebeuss (Mar) et jugé devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. L’article de la Tribune qu’il dirige annonçant l’existence de cinq cas d’Ebola au Sénégal a installé la panique au sommet de l’Etat. D’ailleurs le ministère de la Justice a sorti un communiqué pour dire que «la fausse information diffusée par La Tribune, sans toute la rigueur professionnelle requise, peut avoir des répercussions gravissimes. Elle peut mettre notre pays en quarantaine de la part de la communauté internationale, et porter d’énormes préjudices aux Sénégalais qui veulent voyager, notamment à ceux qui, en cette période, se préparent pour effectuer le pèlerinage aux lieux saints de l’Islam.  La publication de fausses informations est passible de sanctions pénales. Par conséquent, le Procureur de la République décide de donner une suite judiciaire à cette affaire». 

La publication de cette information a eu, selon l’Observateur, l’effet d’une bombe dans les structures sanitaires.  Mais son impact a été plus ressenti au sommet de l’Etat où il y avait une manique générale. La gravité de l’affaire a été mesurée quand les partenaires du Sénégal et la communauté internationale se sont mis à s’intéresser sur les cas d’Ebola annoncés dans la presse.  Une situation qui a mis le gouvernement dans l’embarras.  Obligé qu’il est de donner des gages à la communauté  internationale pour ne pas tomber dans le piège d’une mise en quarantaine et de ne pas exposer les voyageurs sénégalais à un isolement dans les aéroports. C’est conscient des conséquences qu’une telle affaire pourrait avoir dans la vie politique économique et sociale que le gouvernement a pris l’option de lancer une campagne médiatique avec les éclairages et assurances donnés par le ministre de la Santé, Eva Marie Coll Seck et le Secrétaire d’Etat à la Communication, Yaxam Mbaye, ainsi que le ministre de la Communication Mbagnick Ndiaye.