
A Donetsk, bastion des rebelles qui comptait un million d’habitants avant les hostilités, les combats ont gagné jeudi le coeur de la ville. D’intenses tirs à l’arme lourde ont touché plusieurs bâtiments dont le siège du parquet occupé par les insurgés et une université, provoquant la mort d’au moins deux personnes.
Le quartier a été quadrillé par des rebelles armés, qui ont indiqué que deux obus étaient tombés sur le siège de la police, également occupé par les insurgés, tandis que de fortes explosions retentissaient à intervalle régulier. Dans la nuit des tirs avaient déjà provoqué un mort et 11 blessés parmi les civils.
Dans la région de Donetsk où l’armée ukrainienne mène son offensive resserrant l’étau autour de la ville, 74 civils ont été tués en trois jours, selon l’administration régionale.
A Lougansk, autre bastion prorusse dans l’est du pays, 22 civils ont été tués après que des obus ont touché un bus, un magasin et plusieurs immeubles d’habitation.
Chef séparatiste blessé
L’armée ukrainienne avait précédemment indiqué qu’une offensive était en cours dans la partie orientale de Lougansk, et que des tirs avaient lieu sur son aérodrome. Elle a annoncé neuf soldats tués en 24 heures.
Le chef séparatiste de Lougansk, Valéri Bolotov, a de son côté indiqué à la télévision russe qu’il quittait ses fonctions «provisoirement» en raison «de blessures».
Lougansk se trouve en proie à de violents combats à l’arme lourde depuis des semaines. Les autorités locales ont multiplié les appels au secours face à une situation «critique» alors qu’eau, électricité, communications et approvisionnement sont coupés et les accès de la ville fermés.(ats/afp/Newsnet)