[Contribution] M. Idrissa SECK, l’esclave d’une ambition présidentielle

Dans sa longue et douloureuse quête du pouvoir, M. Idrissa SECK est en proie à une obsession pathologique qui explique son comportement atypique et parfois déroutant, traduisant, chez l’homme, un mal être politique très profond. En effet, l’analyse de la dimension temporelle permet de mieux décrypter ses changements d’attitudes, l’évolution et la contradiction de ses positions, ses inconstances et incohérences, voire ses ruses politiciennes.

Alors que la constance est une qualité indéniable qui renforce la crédibilité de l’être humain, la seule constance qu’on peut malheureusement reconnaître à M. Idrissa SECK, c’est sa tortuosité et sa capacité manipulatrice de l’opinion. A cette fin, il croit toujours détenir, dans sa panoplie de stratagèmes, l’intelligence du réel et l’habilité à utiliser le temps pour se procurer, à chaque fois que de besoin, une liberté de manœuvre, espérant tirer profit de tout changement de circonstances pour réaliser son ambition présidentielle.

En vérité, l’homme n’a jamais mis une sourdine à cette ambition qui est à la fois sa seule source de motivation et «l’unique objet de son profond et amer ressentiment ». Se poserait-il cette question : « qu’ai-je fait pour ne pas être Président de la République ?» tellement l’obsession d’accéder à la station est tenace et maladive chez lui.

Et pourtant, c’est lui-même qui nous rappelle à envie les versets du saint Coran dans ses discours. A-t-il oublié ce verset-ci : Dis : « Ô Allah, Maître de l’autorité absolue. Tu donnes l’autorité à qui Tu veux, et Tu arraches l’autorité à qui Tu veux. » Verset 26, sourate Al Imran, du Coran.

Pour mieux comprendre l’état d’esprit de M. Idrissa SECK, affecté par un long et persistant malaise politique qui le ronge, il est important de constater ses relations conflictuelles avec les détenteurs du pouvoir, traduites dans sa fameuse dialectique entre « LUI et MOI ». Parce que tout simplement, M. Idrissa SECK a un problème singulier avec le pouvoir qu’il peine à conquérir et donc s’acharne sur toute personne qui en est le dépositaire.

– Hier, c’était le feuilleton de LUI (Abdoulaye WADE) et MOI (Idrissa SECK), à travers les différents CD dont le contenu est encore frais dans les mémoires.

– Aujourd’hui, il se dit encore pourquoi LUI (Macky SALL) et pas MOI (Idrissa SECK), 4ème Président de la République.

– Et demain que restera –t-il de ce MOI haïssable ? Actuellement sa stratégie de survie politique consiste naturellement à chercher la déstabilisation du régime de Macky SALL, à rassembler le maximum de responsables politiques autour de sa personne dont il est foncièrement imbu (la CA 2017 n’étant qu’un prétexte) et à exploiter toutes opportunités susceptibles de lui procurer des gains politiques. Heureusement, le peuple souverain, qui a acquis un degré de maturité politique, n’est ni amnésique ni dupe pour faire le discernement. Mais pour autant, M. Idrissa SECK ne changera pas jusqu’à « l’extinction du soleil » parce qu’il restera toujours esclave de son ambition et tous les moyens lui semblent bons pour le réaliser, comme nous le rappellent ces propos de Jean de la Bruyère, dans les caractères : « L’esclave n’a qu’un maître ; l’ambition en a autant qu’il y a de gens utiles à sa fortune ».

Ibrahima NDAO Membre de la Convergence des cadres républicains (CCR) de l’Alliance Pour la République