
Les experts balistiques français et canadiens, saisis pour définir la nature de l’arme et le type de la balle, qui a été fatale au jeune Bassirou Faye, devraient être à Dakar depuis hier, selon certaines indiscrétions. Car il nous est revenu que la suite des investigations tant attendues est suspendue aux rapports balistiques. Avec quelle arme la balle a-t-elle été tirée ? Où se trouvait le tireur ? Les réponses seront très bientôt connues.
Les experts balistiques étrangers, commis pour l’identification du type d’arme et de la balle, qui a perdu Bassirou Faye, sont très attendus. Des sources policières les ont annoncés à Dakar hier dans la soirée pour entamer l’expertise, déterminante pour la suite des enquêtes. Déjà qu’un grand pas a été franchi avec la reconstitution des faits, effectuée dimanche soir au campus universitaire, il appartiendra désormais aux experts balistiques français et canadiens, réputés en la matière, de désigner le type d’arme qui a été utilisé dans l’assassinat du jeune Bassirou Faye et le type de balle qui lui a été fatale.
Il est clair que lorsque sur le lieu d’un délit, des indices de l’utilisation d’une arme à feu sont découverts, une expertise balistique s’impose. Avec quelle arme la balle a-t-elle été tirée ? Où se trouvait le tireur ? Nos interlocuteurs joints hier par téléphone ont clairement indiqué que la suite de l’enquête est suspendue aux rapports des experts balistiques.
Heureusement d’ailleurs que la Direction générale de la police a démenti les informations selon lesquelles les éléments de la police sur le théâtre des opérations jeudi n’avaient pas par devers eux le type d’arme susceptible de tuer Bassirou Faye. Sinon, ce serait irrationnel, à la limite même provocateur, vu que seuls les policiers avaient des armes pointées vers les étudiants contestataires au niveau de l’avenue Cheikh Anta Diop de Dakar.
Les policiers avec qui Le Quotidien a parlé ont assuré que cette enquête-ci sera sérieuse et rondement menée dès l’instant que le chef de l’Etat lui-même s’est engagé à situer les responsabilités et que des étrangers ont été déplacés pour une expertise.
Aussi, le Parquet qui a animé une conférence de presse dimanche sur le cas Bassirou Faye entend-il mettre la main sur celui qui a ouvert le feu sur de jeunes gens désarmés, alors que cette mesure ne s’imposait pas.
Le Quotidien