Pourvoi des avocats de Karim déclaré irrecevable : Les dessous de la décision de la Cour suprême

 

La Cour suprême n’a pas encore tranché la question sur la compétence de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) à juger Karim Wade. Elle estime ne pouvoir rendre une décision tant que la Crei n’a pas enregistré la demande de pourvoi allant dans ce sens. C’est tout le sens de la décision rendue hier par la Cour suprême, lorsqu’elle déclare irrecevable le recours de la défense. Maintenant que cette formalité est remplie par la Crei, qui a finalement accepté l’enregistrement hier à 15 heures, les avocats de Karim Wade vont retourner à la Cour pour revenir à la charge. Une démarche qu’elle avait refusée comme l’atteste le procès-verbal de refus » du 23 avril 2013. Le greffe de la Crei s’était fondé sur le fait que « l’article 13 de la loi 81-53 du 10 juillet 1981 dispose que les décisions de la Commission d’instruction ne sont susceptibles d’aucun recours ». La pièce délivrée hier par la Crei démontre, selon Me Ciré Clédor Ly, la volonté manifeste de la défense de transcrire le pourvoi. Toujours, dans le cadre de cette procédure de rabat d’arrêt (demande d’annulation d’une décision), la Cour suprême revient ainsi sur sa décision car elle avait déclaré recevable le recours de Wade fils avant de solliciter l’avis du Conseil constitutionnel.

Avec Walf quotidien