
En Syrie, le conflit aurait tué plus de 180’000 personnes, dont un tiers de civils, selon une ONG.
Ces livraisons sont intervenues «il y a plusieurs mois, quand des rebelles syriens faisaient face à la fois aux armées du dictateur Bachar al-Assad et au comportement de ce groupe terroriste, l’Etat islamique», a déclaré le chef de l’Etat français. «On ne pouvait pas laisser les seuls Syriens qui préparaient la démocratie (…) être sans armes», a-t-il fait valoir devant la presse, en déplacement à la Réunion.
Le président Hollande avait laissé entendre que la France avait livré des armes aux rebelles dans un entretien avec Le Monde publié mercredi. Il a cette fois précisé avoir pris cette décision «conformément» à ses «engagements» et «aux règles de l’Union européenne», affirmant que la France avait livré «un certain nombre de matériels autorisés à ces rebelles» syriens.
«Aujourd’hui encore, c’est terrible ce qui se passe en Syrie», a-t-il poursuivi. Avec «d’un côté, l’Etat de Bachar al-Assad qui continue de pilonner et de massacrer, (de l’autre) l’Etat islamique et, au milieu, celles et ceux qui étaient supposés préparer l’avenir et qui sont pris en tenaille».
«Donc, nous ne devons pas relâcher le soutien que nous avions accordé à ces rebelles qui sont les seuls à participer à l’esprit démocratique», a estimé François Hollande. La France, a-t-il toutefois ajouté, ne peut «pas le faire seul» et «ça se fait en bonne intelligence avec l’Europe et les Américains».
Le HRW déplore
Par ailleurs, un an après l’attaque chimique qui a fait des centaines de morts près de Damas, l’arsenal chimique syrien a été détruit, mais la justice n’a toujours pas été rendue aux victimes, affirme jeudi Human Rights Watch.
Le 21 août 2013, une attaque au gaz sarin sur la Ghouta orientale et Moadamiyat al-Cham, deux bastions de la rébellion de l’est et du sud-ouest de la capitale syrienne, avait fait des centaines de morts. «La justice reste hors d’atteinte pour les victimes de l’attaque à l’arme chimique», a indiqué HRW à l’occasion du premier anniversaire de cette attaque.
Sur le terrain, plus de 180’000 personnes, dont un tiers de civils, aurait trouvé la mort dans le conflit qui ravage la Syrie depuis trois ans, selon un nouveau bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) publié jeudi.
L’ONG basée en Grande Bretagne s’appuie sur un vaste réseau de militants et de sources médicales et militaires. Mais ses chiffres avancés ne sont recoupés avec aucune autre source indépendante.
(ats/afp/Newsnet)