PROCHE-ORIENT: A Gaza, Israël inflige un coup sévère au Hamas

 

Alors que les violences continuent à Gaza, une délégation de la Ligue arabe parlemente à Genève.

Après avoir vainement tenté d’éliminer le chef militaire du Hamas mardi soir, l’armée israélienne a causé la mort jeudi de trois commandants de l’organisation lors d’un bombardement ciblé à Rafah.

L’un d’eux était considéré comme le principal ingénieur du système sophistiqué de souterrains d’attaques du Hamas, dont la destruction est l’un des principaux objectifs de l’offensive israélienne déclenchée le 8 juillet.

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a souligné que «les dirigeants des organisations terroristes sont des cibles légitimes». Il a précisé dans un communiqué que tous trois «préparaient des attaques meurtrières contre les civils israéliens».

Menace de représailles

Des milliers de partisans du Hamas en colère ont peu après participé à l’inhumation des trois chefs militaires. «Ce crime immense ne brisera pas notre détermination, ni n’affaiblira notre résistance», a prévenu un porte-parole du Hamas Sami Abou Zouhri. Et d’ajouter: «Israël devra payer le prix».

Par ailleurs, plus de 30 sites ont été bombardés jeudi dans l’enclave palestinienne par l’aviation israélienne, tandis qu’une cinquantaine de roquettes ont visé le territoire israélien depuis la bande de Gaza. Ces hostilités ont coûté la vie à au moins 26 Palestiniens, dont trois enfants.

Députée expulsée en Cisjordanie

En outre, Israël a ordonné l’expulsion d’une députée de la gauche palestinienne de Ramallah vers Jéricho, deux villes de la Cisjordanie occupée. Khalida Jarrar dit ignorer ce qu’on lui reproche exactement. Selon elle, le tribunal militaire israélien l’accuserait de «mettre en danger la sécurité de la région».

Selon le Club des prisonniers palestiniens, basé à Ramallah, une trentaine de membres du Parlement palestinien sont actuellement détenus par Israël. Parmi eux figure le président de cette assemblée, Aziz Dweik, un dirigeant du Hamas.

Parallèlement, un responsable du Hamas en exil en Turquie a fait l’événement. Saleh al-Arouri a déclaré que des membres de son organisation étaient à l’origine de l’enlèvement en juin de trois adolescents israéliens. Leur mort est en partie à l’origine de l’actuelle spirale de violence que connaît la bande de Gaza.

Saleh al-Arouri a semblé confirmer pour la première fois les soupçons des autorités israéliennes. Celles-ci accusent le groupe islamiste d’être à l’origine du rapt puis de la mort des trois jeunes gens.

Ligue arabe à Genève

Sur le plan diplomatique, une délégation de la Ligue arabe est arrivée mercredi à Genève. Elle doit avoir des entretiens sur l’organisation d’une conférence sur l’application des Conventions de Genève dans les territoires palestiniens.

Une rencontre avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) était programmée jeudi. Par ailleurs, des entretiens sont prévus ces prochains jours entre une délégation de la Ligue arabe et des représentants du Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE).

Entre la soif probable de vengeance du Hamas et le refus israélien de négocier «sous les bombes», les pourparlers avortés du Caire ne donnent aucun signe de devoir reprendre, malgré un appel du Conseil de sécurité de l’ONU à les renouer.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a rencontré à Doha l’émir du Qatar, cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, dont le pays est un allié du Hamas. Il s’est aussi entretenu avec Khaled Mechaal, chef en exil du Hamas.

(afp/Newsnet)