JAPON: 39 morts et 200 maisons détruites à Hiroshima

 

Près de 4500 habitants de la municipalité de Hiroshima ont reçu l’ordre de quitter leur maison vendredi en raison de nouveaux risques de glissements de terrain dans cette agglomération du sud-ouest du Japon, où le bilan s’est encore aggravé avec 39 morts et 52 disparus. Quelque 67 personnes ont aussi été blessées, dont quatre grièvement, selon l’Agence des désastres.

De plus, environ 164’000 résidents sont visés par des recommandations (non contraignantes) de quitter temporairement leur logement et 30’000 pourraient éventuellement recevoir des instructions similaires, selon les autorités locales. Des centaines de foyers sont de surcroît privés d’électricité et/ou d’eau courante.

200 maisons détruites

Une cellule de crise spéciale a été ouverte par le ministre chargé des Désastres, Keiji Furuya, et la chaîne publique NHK, qui a une mission d’intérêt général, consacrait encore l’essentiel de son antenne vendredi matin à ce sinistre.

Depuis la survenue des premiers éboulements dans la nuit de mardi à mercredi, le décompte des victimes ne cesse de s’amplifier.

«Nous dénombrons d’abord les personnes dont nous sommes certains qu’elles ont disparu, par exemple sur la foi de témoins les ayant vues être emportées par la boue, mais le total augmente à mesure que nous évaluons la situation», a expliqué à l’AFP un responsable de la police municipale de Hiroshima.

Près de 200 maisons ont été détruites ou inondées par les coulées de boue, particulièrement dans les arrondissements d’Asaminami et Asakita, au pied d’une montagne couverte d’arbres. Environ 30 glissements se sont produits à peu près simultanément, selon un rapport du ministère de l’Aménagement du territoire.

Importantes pluies

Depuis jeudi soir, il a recommencé à pleuvoir et d’importantes précipitations et violents orages sont attendus à la mi-journée, faisant redouter de nouvelles coulées de boue après celles meurtrières de la nuit de mardi à mercredi.

«Nous prenons d’abord en compte les personnes dont nous sommes certains qu’elles ont disparu, par exemple sur la foi de témoignages de personnes les ayant vues être emportées par la boue, mais le nombre croît à mesure que nous évaluons la situation», a expliqué à l’AFP un responsable de la police municipale de Hiroshima.

Les recherches qui avaient été interrompues jeudi soir n’avaient toujours pas repris en début de matinée vendredi, mais des préparatifs étaient en cours.

Pompiers et soldats dépêchés

Plus de 2500 pompiers, policiers et soldats des forces d’autodéfense avaient été dépêchés sur place jeudi.

Aidés de bénévoles, ils ont oeuvré sous une chaleur de plomb dans les décombres des arrondissements saccagés d’Asaminami et Asakita, sans découvrir de nouveaux corps.

Plus meurtriers que beaucoup de séismes au Japon, où les constructions parasismiques sont efficaces, ces terribles éboulements de terre en partie liquéfiée et de blocs de pierre mêlés résultent de pluies diluviennes : il est tombé en trois heures sur les zones touchées plus d’eau qu’en un mois habituellement, selon les météorologues.

Désastre en chaîne

Les autorités redoutent désormais un désastre en chaîne : vu l’état actuel des sols, il suffit en théorie de peu de pluie pour que se produisent de nouvelles coulées de boue, préviennent les experts.

D’autres régions, également victimes de pluies torrentielles, sont aussi visées par des alertes aux glissements de terrain, dont plusieurs villes et quartiers des provinces de Fukuoka et Nagasaki, également dans le sud-ouest.

(afp/Newsnet)