
La réponse du berger à la bergère ne s’est pas fait attendre. « Vivant ou mort, sur une civière, un fauteuil roulant ou un corbillard », au procès de Karim Wade après la plaidoirie sur les exceptions de nullité en cours, n’est pas du goût de ses conseillers.
Les avocats de Bibo Bourgi, cité comme l’homme de paille du fils de l’ancien Président Wade, inculpé dans la traque des biens présumés mal acquis, au cours d’un point de presse organisé samedi dans un hôtel de la place, ont réagi de la manière la plus virulente, demandant un report pour le procès de quelques semaines, tout en qualifiant d’ « inhumaine et inexplicable » la décision du Procureur spécial Alioune Ndao, qui croit « avoir un droit de vie ou de mort » sur Leur client, en lui refusant d’aller se faire soigner chez son cardiologue en Europe.
Or, dans un passé récent, rappellent-ils, Cheikh Béthio (même si son nom n’a pas été cité), inculpé de complicité de meurtre dans l’affaire de Médinatoul Salam, malade, avait bénéficié d’un traitement de faveur (aujourd’hui refusé à Bibo) après l’obtention d’une liberté conditionnelle, pour se faire soigner en France et revenir se battre à armes égales avec la Cour. Et voilà que le même traitement est refusé à Bibo Bourgi. Cette politique de deux (2) poids, deux (2) mesures, disent ses avocats, n’honore pas notre système judiciaire.
Source : L’As