
Le service médico-légal brésilien a commencé à travailler à l’identification des cadavres.
«Au final nous avons comptabilisé cinq prisonniers morts et 25 blessés, dont huit en état grave qui ont été transportés à l’hôpital», a expliqué Elson Faxina, porte-parole du ministère de la Justice de l’Etat de Parana, dont fait partie Cascavel.
«A l’aube, les deux agents pénitentiaires qui étaient retenus en otage ont également été relâchés, après le transfèrement de 850 détenus vers d’autres prisons», a-t-il ajouté, et désormais «tout est terminé, la police est entrée dans la prison pour évaluer l’état du bâtiment».
Lors de cette mutinerie meurtrière, qui a éclaté dimanche matin pendant la distribution du petit déjeuner, deux prisonniers ont été décapités et deux autres jetés dans le vide depuis le toit de la prison par d’autres détenus. Les circonstances du décès de la cinquième victime ne sont pas encore connues.
800 détenus révoltés
Un accord a été signé lundi entre les détenus et la police pour mettre fin à cet épisode, prévoyant notamment la libération des otages et le transfèrement de la majorité des prisonniers vers d’autres prisons, celle de Cascavel ayant été partiellement détruite pendant la mutinerie.
Quelque 800 détenus de la prison, soit 80% d’entre eux, ont participé à la révolte, réclamant de meilleures conditions dans ce bâtiment ancien, ainsi qu’un régime plus souple de visites et d’entrée de produits alimentaires.
L’établissement comptait 1038 détenus, pour une capacité de 1.181, mais selon Anthony Johnson, président du syndicat des surveillants pénitentiaires de Parana, «la capacité a été augmentée seulement sur le papier, car au départ elle n’était que de 900 détenus, donc il y a surpopulation».
Le fait que des détenus aient été tués laisse toutefois penser à un affrontement entre bandes rivales de narcotrafiquants, selon les autorités.
Le Brésil compte actuellement 548’000 détenus. Selon l’ONG Conectas, le pays aurait besoin de 207’000 places supplémentaires pour éviter la surpopulation carcérale.
(afp/Newsnet)