
En Grande-Bretagne, le public a été appelé par Scotland Yard à identifier les «terroristes potentiels».
Cette exhortation est intervenue mardi, une semaine après «le meurtre impitoyable de James Foley».
«Nous en appelons au public, aux familles et aux cercles d’amis pour aider à identifier des terroristes potentiels qui seraient sur le point de partir à l’étranger, en reviennent ou montrent des signes de radicalisation», a indiqué le Metropolitan Police Service.
«Chaque personne sensée dans ce pays a été émue par le meurtre impitoyable de James Foley par les terroristes de l’État islamique. Et l’apparente nationalité britannique du meurtrier a focalisé l’attention sur l’extrémisme au Royaume-Uni et au Moyen-Orient. Les enquêteurs font des progrès significatifs mais nous ne livrons pas de commentaires en continu» sur l’avancée de l’enquête, a ajouté la police du Grand Londres.
Suspect identifié
Une vidéo diffusée mardi par l’État islamique (EI) montre un homme s’exprimant avec un accent anglais, masqué et habillé de noir, qui semble exécuter par décapitation le journaliste américain James Foley, enlevé par des hommes armés en novembre 2012 en Syrie.
Le Sunday Times s’est appuyé dimanche sur des sources gouvernementales pour assurer que le MI5 et le MI6, les services de renseignement, avaient identifié un suspect britannique mais qu’ils ne souhaitaient pas en révéler l’identité.
«Hausse significative du nombre d’arrestations»
Dans son communiqué de mardi, Scotland Yard insiste sur la «hausse significative du nombre d’arrestations liées à la Syrie». Avec «69 arrestations au cours de la première moitié de l’année» 2014, ce chiffre est déjà multiplié par cinq par rapport à l’ensemble de 2013.
Selon les services de renseignement, «plus de 500 Britanniques sont partis en Syrie ou en Irak ces dernières années». «La multiplication d’individus dangereux représente un défi d’autant plus important que près de la moitié des personnes voulant se rendre en Syrie ne présentaient aucun antécédent en matière de risque terroriste», a ajouté la police.
Dans ces conditions, Scotland Yard se «félicite» que le gouvernement songe à se doter «de moyens supplémentaires pour lutter contre des menaces nouvelles». La ministre de l’Intérieur, Theresa May, a plaidé samedi en faveur d’un renforcement de l’arsenal législatif afin d’empêcher les jeunes djihadistes de partir combattre en Syrie ou en Irak.
Pas de coordination entre Washington et Assad
La Maison Blanche, qui étudie la possibilité de frappes aériennes contre l’Etat islamique en Syrie, a exclu mardi toute coordination avec le régime de Bachar al-Assad dans la lutte contre les djihadistes ultra-radicaux.
«Il n’y a aucun projet de coordination avec le régime Assad au moment où nous faisons face à cette menace terroriste», a déclaré Josh Earnest, porte-parole de la Maison Blanche, précisant que le président Barack Obama n’avait pas pris de décision concernant d’éventuelles frappes en Syrie.
(ats/Newsnet)