Egypte: Des djihadistes revendiquent l’exécution d’«agents» d’Israël

 

Le groupe Ansar Beït al-Maqdess (les Partisans de Jérusalem), qui tire parfois des roquettes vers Israël à partir du Sinaï voisin, revendique également régulièrement les attentats qui visent les forces de l’ordre égyptiennes depuis que l’armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013.

Les corps de quatre hommes décapités avaient été découverts la semaine dernière dans le nord de la péninsule du Sinaï par des habitants.

Dans une vidéo sur son compte Twitter, le groupe filme les «aveux» de quatre hommes présentés comme des «agents» d’Israël et qui reconnaissent collaborer avec le Mossad, les services secrets de l’Etat hébreu, avant de montrer leur exécution.

Transport de roquettes?

Le groupe affirme ce jeudi 28 août que cette exécution intervient en représailles à la mort de trois djihadistes tués «par un drone» israélien en juillet, accusant les quatre hommes d’avoir révélé à l’Etat hébreu la position des djihadistes.

L’armée égyptienne avait à ce moment-là affirmé avoir tué trois activistes qui transportaient des roquettes à bord d’une voiture et se dirigeaient vers la frontière avec l’Etat hébreu.

Ansar Beït al-Maqdess aurait été fondé principalement par des Egyptiens en 2011, après l’insurrection qui avait renversé l’ancien autocrate Hosni Moubarak.

Avant que Mohamed Morsi ne soit chassé du pouvoir, le groupe prenait principalement pour cible Israël en attaquant les gazoducs approvisionnant l’Etat juif.

En janvier, ses combattants avaient lancé une roquette sur Eilat, station balnéaire israélienne sur la mer Rouge.

Attaques revendiquées

Le groupe a revendiqué la plupart des attaques spectaculaires visant policiers et soldats depuis la destitution de Mohamed Morsi, disant agir en représailles à la sanglante répression qui s’est abattue sur ses partisans.

Au moins 1400 manifestants pro-Morsi ont été tués en quelques mois et plus de 15’000 autres emprisonnés, tandis que des centaines ont été condamnés à mort dans des procès de masse expéditifs.

(afp/Newsnet)