CONFLIT EN UKRAINE: Les livraisons de gaz russe pour l’Europe sont menacées

 

Le ministre russe a relevé ce vendredi 29 août l’éventualité «que le gaz livré par Gazprom pour l’Europe soit illégalement prélevé par l’Ukraine pour ses propres besoins».

«La situation est hautement critique à l’approche de la saison de chauffage», a déclaré le ministre russe, lors d’une conférence de presse avec le commissaire européen à l’Energie Günther Oettinger.

Livraisons coupées

 

La Russie a coupé mi-juin ses livraisons de gaz à l’Ukraine, qui refuse la hausse des prix imposée par Gazprom après l’arrivée au pouvoir de pro-occidentaux. Kiev a ainsi accumulé 5,3 milliards de dollars, selon Alexandre Novak.

Cette décision fait craindre des perturbations des livraisons de gaz russe vers l’Union européenne, comme lors des précédentes «guerres du gaz» en 2006 et 2009. Près de la moitié de ces livraisons transite par le territoire ukrainien.

L’Ukraine a reconnu récemment qu’elle ne disposait pas suffisamment de gaz en réserve pour répondre à ses besoins pendant l’hiver. Kiev a accusé Moscou cette semaine de vouloir couper le gaz à l’Europe.

Calendrier de remboursement

Le ministre russe a qualifié de «constructives» les discussions avec Günther Oettinger, qui ont duré environ deux heures. Les deux hommes se sont entretenus de questions «concrètes», sans pour autant annoncer de progrès tangibles.

«Pour résoudre la crise, il ne faut pas utiliser le gaz comme un instrument de sanction et d’escalade», a insisté de son côté le Commissaire européen. Günther Oettinger a exprimé son «incompréhension» et sa «préoccupation» concernant les informations faisant état de la présence de troupes russes en Ukraine.

Il a estimé qu’un «calendrier de remboursement» de la dette devait être établi «dans les prochaines semaines» et que l’UE ferait une proposition sous peu à Kiev. Il s’agit de rembourser les dettes portant sur les livraisons de gaz en novembre et décembre, dont le prix n’est pas contesté, ainsi que partiellement celles pour avril, mai et juin.

(ats/afp/Newsnet)