
Un défaut de gaz naturel ne menacerait pas l’approvisionnement énergétique de la Suisse, constate l’Office fédéral de l’énergie dans une étude publiée ce vendredi 29 août.
L’épisode de 2009 a conduit l’Union européenne à renforcer sa gestion des crises et à instituer un groupe de coordination pour le gaz. Conviée de manière ponctuelle depuis l’année dernière, la Suisse veut participer à ce cercle de manière permanente.
Selon l’étude réalisée par la Confédération avec l’industrie gazière, l’approvisionnement en gaz naturel des clients peut être assuré aussi bien en cas de défaillance de la plus grande infrastructure d’approvisionnement que dans les conditions météorologiques ou de consommation extraordinaires.
Installations bicombustibles
De nombreuses installations sont bicombustibles. Sur environ 300’000 installations, 7000 dans les entreprises de l’industrie ou des services ainsi que les grandes installations de chauffage peuvent passer du gaz naturel au mazout. La consommation de gaz en Suisse peut ainsi être réduite en peu de temps de 30%.
Des réserves obligatoires représentant quatre mois et demi de consommation ont en outre été constituées pour parer un sous-approvisionnement général simultané de mazout. Des achats supplémentaires de gaz sur le marché avaient toutefois permis d’éviter le délestage lors de la crise du gaz de 2009 et la mise hors service du gazoduc de transit près de Guttannen (BE) en 2010.
L’approvisionnement sera encore plus sûr à partir de 2018. Le flux physique du gazoduc de transit pourra alors être inversé, ce qui permettra de transporter du gaz à partir du sud. La Suisse répond ainsi au règlement de l’UE exigeant une évaluation des risques et un plan d’action.
Gaz secondaire
La consommation de gaz pour la production d’électricité et de chaleur à distance joue un rôle secondaire en Suisse. En 2013, le gaz naturel a couvert 13,5% de la consommation finale d’énergie. Les ménages sont le plus grand groupe de consommateurs (42%) devant l’industrie (33%) et les services (23%). Les dépenses des consommateurs finaux se sont élevées à 2,84 milliards de francs.
Le pays couvre trois quarts de ses besoins grâce à des fournisseurs d’Europe occidentale. Un quart provient de zones d’extraction russes et transite par les pays environnants. La Suisse n’a toutefois pas de contrats directs avec des entreprises russes. Elle constitue le principal pays de transit du gaz naturel pour l’UE.
(ats/Newsnet)