ISLAMABAD: Au moins un mort et 400 blessés dans des heurts

 

A Islamabad, la capitale du Pakistan, des heurts entre policiers et manifestants ont fait au moins un mort et 400 blessés dimanche 31 août.

Les opposants, qui exigent la démission du premier ministre, ont voulu se rendre devant sa résidence.

Des milliers de partisans des opposants Imran Khan, ex-joueur de cricket reconverti en homme politique nationaliste, et Tahir ul-Qadri, un chef religieux établi au Canada, campent depuis le 15 août dans la capitale pakistanaise pour exiger la démission de Nawaz Sharif.

Tard dans la soirée de samedi, les deux opposants ont été encore un peu plus loin dans leur mouvement de contestation, appelant leurs partisans, à se rendre à la résidence officielle du premier ministre. Quelque 25’000 manifestants se sont alors mis en marche.

Gaz lacrymogène et balles en caoutchouc

Une partie d’entre eux a déployé une grue mobile afin de déplacer les conteneurs géants qui bloquaient l’accès à la résidence. Devant l’afflux de manifestants, dont certains munis de bâtons ou de lance-pierres, la police pakistanaise a eu recours au gaz lacrymogène et à des balles en caoutchouc.

Des manifestants ont aussi attaqué les bureaux de la chaîne de télévision privée Geo, considérée comme favorable au gouvernement dans ce conflit. «Les manifestants ont voulu envahir des édifices qui sont des symboles de l’État. Nous avons répondu à leur tentative et allons continuer de le faire en utilisant toute la force nécessaire. Il en va de notre devoir», a déclaré le ministre pakistanais de la Défense, Khawaja Asif.

Lahore aussi touchée

Selon des sources hospitalières, les violences ont fait au moins un mort, un homme victime d’une attaque cardiaque, et plus de 400 blessés dont près de 80 policiers. La plupart des blessés civils ont été atteints par des balles en caoutchouc, a indiqué le porte-parole de l’hôpital universitaire d’Islamabad.

Tôt dimanche, les affrontements se sont propagés à Lahore, capitale de la province du Pendjab, la plus peuplée du pays. Des partisans d’Imran Khan y ont notamment incendié des pneus et bloqué des routes dans certains quartiers de la ville alors que la police a tenté de disperser la foule à l’aide, encore une fois, de gaz lacrymogène.

Imran Khan et Tahir ul-Qadri accusent Nawaz Sharif d’avoir bénéficié de fraudes massives pendant les législatives de mai 2013 ayant porté sa Ligue Musulmane (PML-N) à la tête d’un gouvernement majoritaire. Les observateurs internationaux avaient jugé crédible ce scrutin.(ats/Newsnet)