
Les infirmiers du plus grand hôpital du Libéria, pays le plus touché par l’épidémie d’Ebola, se sont mis en grève lundi. Ils exigent de meilleurs salaires et des équipements adaptés.
«Nous avons besoin d’un équipement adéquat pour travailler et d’être mieux payés parce que nous risquons nos vies», a déclaré John Tugbeh, porte-parole des grévistes de l’hôpital John-Fitzgerald-Kennedy (JFK) à Monrovia.
Le personnel ne se remettra pas au travail tant qu’ils n’auront pas reçu «un équipement de protection individuelle», des combinaisons spécialement conçues pour empêcher la transmission des maladies infectieuses, a-t-il ajouté. «Depuis le début de l’épidémie d’Ebola, nous n’avons reçu aucun équipement de protection, a expliqué M. Tugbeh. C’est pourquoi tant de médecins ont été contaminés (…) Nous devons rester chez nous jusqu’à ce que nous obtenions» ces combinaisons, a-t-il ajouté.
Le virus de fièvre hémorragique Ebola, qui se transmet au contact de fluides corporels, a tué 1552 personnes dans quatre pays d’Afrique de l’Ouest, selon un dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) arrêté au 26 août.
Centre de référence
Le Libéria est le pays le plus touché par l’épidémie avec 694 morts sur 1378 cas détectés. Près d’un dixième des décès se comptent parmi le personnel soignant. L’OMS a alerté il y a quelques jours que le nombre total de cas pourrait dépasser les 20’000.
Le service de chirurgie de l’hôpital JFK de Monrovia est le seul centre de référence en traumatologie au Libéria. Un mouvement de grève suivi pourrait à long terme handicaper le pays dans sa lutte contre Ebola.
(ats/Newsnet)