
Outre la demande d’échange des détenus fidjiens, membres des Casques bleus, les combattants islamistes du Front al Nosra En sus, ils demandent un dédommagement financier, a annoncé mardi 2 septembre le chef d’état-major de l’armée fidjienne.
Le général Mosese Tikoitoga a ajouté que les négociations menées par une équipe de l’ONU désormais à pied d’oeuvre en Syrie s’étaient accélérées. «Les rebelles ne nous disent pas où sont nos soldats, mais continuent de nous garantir qu’ils sont bien traités et qu’ils ont été emmenés hors des zones de combat», a-t-il dit à la presse.
Le Front al Nosra qui combat auprès des rebelles le régime de Bachar al-Assad en Syrie demande également l’envoi d’aide humanitaire à une petite ville située dans le bastion d’al Nosra, près de Damas, et des compensations financières pour trois de leurs blessés ces derniers jours, selon le général Mosese Tikoitoga.
La presse fidjienne indique, elle, que les rebelles demandent aussi la libération de Abou Moussab al-Souri, également connu sous le nom de Moustafa Setmariam Nasar, un responsable d’al-Qaïda arrêté au Pakistan en 2005 et actuellement détenu par les autorités syriennes. Une équipe de négociateurs de l’ONU est arrivée mardi sur le plateau du Golan en provenance de New York, selon le chef de l’armée fidjienne.
Nouveaux heurts
De violents combats ont éclaté lundi entre l’armée syrienne et les rebelles islamistes non loin du secteur où ont été capturés jeudi les 45 soldats fidjiens de la Force des Nations unies chargée d’observer l’application du cessez-le-feu entre les forces israéliennes et syriennes dans le Golan après la Guerre du Kippour (FNUOD).
Après la capture des Fidjiens, plus de 70 Casques bleus philippins se sont également retrouvés assiégés par les islamistes mais ils ont pu être exfiltrés. Le Front al Nosra accuse la force de maintien de la paix de protéger Israël et d’être restée indifférente aux souffrances du peuple syrien depuis le début de l’insurrection contre le régime du président syrien Bachar al-Assad, en mars 2011.
Par ailleurs, l’armée de l’air syrienne a elle mené mardi 25 raids sur Jobar, soit le plus intense pilonnage en six jours d’offensive sur ce quartier rebelle stratégique dans l’est de Damas, rapporte l’ONG «Observatoire syrien des droits de l’Homme» (OSDH).
Progrès de l’aide humanitaire
Pour sa part, le Programme alimentaire mondial (PAM) a fait état mardi de progrès dans la distribution de l’aide humanitaire en Syrie. En août, l’agence de l’ONU a pu atteindre 4,1 millions de personnes, un record depuis le mois de mars.
En juillet, l’agence de l’ONU n’avait pu distribuer de l’aide qu’à 3,7 millions de Syriens. Cette amélioration a été rendue possible grâce à cinq convois transfrontières organisés depuis le 25 juillet à partir de la Turquie et de la Jordanie, a affirmé la porte-parole du PAM à Genève Elisabeth Byrs.
Ces opérations transfrontières ont été autorisées par la résolution 2165 du Conseil de sécurité de l’ONU.
Le PAM et ses partenaires ont également pu franchir plus facilement les lignes de front pour atteindre quelque 580’000 personnes, soit quatre fois plus que les 137’000 atteintes pendant la période précédente, dans des zones difficiles d’accès dans les provinces d’Alep, d’Idlib et Deraa.
(ats/Newsnet)