
Le journal L’As écrivait que le ministre de la Santé, Eva Marie Coll Seck, s’est opposé à une mission que le professeur Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann, devait effectuer à l’étranger. Une interdiction motivée, selon nos confrères, par la nécessité de barrer la route à Ebola. Une information démentie par le principal concerné qui a tenu à apporter ses précisions.
“Je n’ai jamais reçu une note officielle ou verbale de la part du ministre de la Santé dans le sens de m’empêcher de faire une quelconque mission. Je dispose déjà d’une autorisation d’absence en bonne et due forme. Mon voyage entre dans le cadre de la lutte contre la fièvre Ebola, lutte dans laquelle mon équipe avec le SAMU est au premier plan puisque seuls les cliniciens que nous sommes restent en contact avec un malade atteint d’une fièvre Ebola confirmée, au moins deux fois par jour, pendant plusieurs semaines, au péril de leurs vies. Je n’ai jamais été demandeur d’une quelconque mission. C’est en tant qu’expert que l’OMS m’a demandé de travailler dans le groupe d’experts devant se pencher sur les traitements et les vaccins contre le virus Ebola, a écrit le chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann.
Néanmoins, le Professeur Seydi indique que, malgré le fait que participer à cette réunion à laquelle il devait être le seul clinicien sénégalais rentre dans le cadre de ce qui pourrait participer à l’éradication du virus Ebola à brève échéance, il a demandé à l’OMS de lui permettre d’annuler son voyage sur Genève pour se mettre à la disposition du ministère de la Santé pour la prise en charge des cas d’Ebola confirmés, mais aussi dans des activités comme la formation. “Ce que l’OMS a regretté, mais accepté avec compréhension, malgré mon engagement écrit envoyé depuis longtemps”, a-t-il dit. Il a également tenu à préciser qu’il entretient les meilleures relations avec Eva Marie Coll Seck qui a été son professeur et auprès de qui il a été interne.