
Le nombre d’opposants pakistanais a fondu comme peau de chagrin, quelques centaines seulement campaient encore ce mercredi 3 septembre devant le parlement à Islamabad.
Deux semaines après le début de manifestations d’opposants réclamant le départ du chef du gouvernement, cette campagne a dégénéré en violences au cours du week-end dernier où des milliers de manifestants ont convergé vers la résidence du premier ministre.
Mais ils n’étaient plus que quelques centaines mercredi à camper devant le parlement dans la «zone rouge» qui abrite les ministères dans le centre d’Islamabad, placé sous la protection de l’armée.
Les chefs de la contestation, l’ex-star du cricket Imran Khan et le religieux Tahir ul Qadri, refusent de discuter avec Nawaz Sharif, qu’ils accusent d’avoir fraudé pour remporter une large victoire aux législatives de 2013. Mais ils ont accepté de dialoguer avec une commission de médiation mise en place par des élus de l’opposition.
Les violences du week-end à Islamabad ont alarmé de nombreux habitants dans un pays où le pouvoir a souvent changé de mains au gré des coups d’Etat. L’armée est soupçonnée d’orchestrer les manifestations afin d’affaiblir, voire d’écarter Nawaz Sharif, ce qu’elle dément.
Même si peu d’entre eux croient à l’hypothèse d’un putsch, beaucoup de commentateurs estiment que Nawaz Sharif sortira suffisamment affaibli de cette crise pour que les militaires reprennent la main sur les dossiers de sécurité intérieure et de politique étrangère.
(ats/Newsnet)