PRIX NOBEL: Le Dalaï-lama persona non grata en Afrique du Sud

 

 

Le gouvernement sud-africain «m’a informée par téléphone qu’il ne serait pas en mesure d’accorder ce visa parce que cela pertuberait les relations entre la Chine et l’Afrique du Sud», a déclaré ce jeudi 4 septembre la porte-parole du Dalaï-lama Nangsa Choedon.

En réponse, le porte-parole du ministère sud-africain des Affaires étrangères, Clayson Monyela, a nié sur Twitter qu’un refus ait déjà été décidé. «L’ambassade en Inde a reçu une demande de visa du Dalaï-lama. La demande est traitée selon la procédure. Pas de refus», a-t-il tweeté.

Le leader spirituel tibétain, prix Nobel de la paix 1989, est considéré par Pékin comme un dangereux séparatiste. L’Afrique du Sud fait partie avec la Chine du groupe des Brics, (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), les pays émergents les plus puissants, et tient à ses bonnes relations avec Pékin.

Un précédent

Une vive polémique avait déjà éclaté en 2011 lorsque Pretoria avait refusé au Dalaï-lama un visa pour participer aux fêtes du 80e anniversaire de Desmond Tutu, l’archevêque sud-africain également prix Nobel de la paix.

Formellement, le Dalaï-lama n’avait pas été directement informé du refus, mais aucune réponse à sa demande ne lui était parvenue.

Après plusieurs semaines de controverse, une violente colère de Desmond Tutu, et une action en justice initiée par l’opposition, la Cour suprême sud-africaine avait finalement déclaré «illégal» le refus de lui accorder un visa.

A l’époque, le gouvernement sud-africain s’était justifié en arguant de l’intérêt national, et du besoin de ne pas remettre en cause les relations commerciales cruciales avec la Chine.

(ats/afp/Newsnet)