
Heidi Tagliavini représentait l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), présidée par la Suisse cette année, lors des pourparlers menés vendredi à Minsk. Finalement, un protocole d’accord a été conclu par des représentants de la Russie, de l’Ukraine et des séparatistes.
«Il était très clair que tous les participants voulaient parvenir à un cessez-le-feu pour en finir avec l’augmentation significative du nombre de victimes et des dégâts», raconte-t-elle dans un entretien publié par Le Matin Dimanche et par laSonntagZeitung. On sentait vraiment la volonté, de tous les côtés, de pacifier la situation, explique-t-elle.
Une intense activité diplomatique a précédé cette réunion. «La quantité de rencontres, téléphones et contacts, également entre les présidents Poutine et Porochenko, était très, très importante.»
Premiers jours décisifs
Selon l’ambassadrice, la trêve devrait être durable. Le protocole signé vendredi engage les deux présidents. «Il reprend d’ailleurs des éléments du plan de paix proposé par Petro Porochenko en juin, et des points de l’initiative de Vladimir Poutine présentée» la semaine passée.
Elle reste toutefois prudente. «Les premiers jours de la mise en oeuvre de l’accord seront bien sûr les plus décisifs.» Et le seul fait que les armes se sont tues «paraissait impensable il y a une semaine».
233 observateurs
L’OSCE est chargé de surveiller le respect de la trêve. «Il y a actuellement 233 observateurs, dont une petite partie seulement dans l’est du pays. Le défi est d’ordre logistique, il faut engager les bons spécialistes capables de vérifier le cessez-le-feu, en particulier dans les passages critiques.»
(ats/Newsnet)