
Le premier ministre français Manuel Valls a rejoint ce dimanche 7 septembre le chef du gouvernement italien Matteo Renzi à la «Festa de l’Unita» à Bologne (nord de l’Italie).
Cette rencontre était destinée à afficher «l’unité» de la gauche européenne, notamment sur les réformes et la politique budgétaire.
Manuel Valls est arrivé en milieu de journée sur le lieu de l’ex-fête communiste devenue celle du Parti démocratique (centre-gauche) de Matteo Renzi. Il devait prononcer un discours plus tard dans l’après-midi, juste avant Matteo Renzi.
Après une entrevue d’une vingtaine de minutes, les deux hommes sont sortis se promener dans les allées, au côté du nouveau dirigeant des socialistes espagnols (PSOE), Pedro Sanchez. Un trio d’hommes d’âges proches, aux nombreux points communs sur le positionnement politique et économique.
Même si Manuel Valls a pu goûter à la popularité de Matteo Renzi, avec de nombreux «Matteo! Matteo!» lancés sur leur passage, le public était plutôt clairsemé sur place.
Mêmes défis
La visite de Manuel Valls est l’occasion de souligner les «combats en commun» que partagent la France et l’Italie. Les deux pays font face à des défis similaires, à savoir «la gestion des réformes sur un temps long» et un contexte «extrêmement compliqué» de résultats économiques décevants, selon l’entourage du Premier ministre français.
Matteo Renzi reste toutefois plus populaire que son homologue français, avec des opinions favorables autour de 60%. La popularité de Manuel Valls a nettement chuté cet été, avec autour d’un tiers de satisfaits.
Réformes attendues
La visite du chef de gouvernement français intervient alors que Paris et Rome sont tous deux très attendus par leurs partenaires européens et la Banque centrale européenne. Ils doivent avancer dans la mise en œuvre de réformes «structurelles» jugées cruciales pour redresser l’économie du Vieux Continent.
Mario Draghi, le patron de la BCE, a annoncé jeudi une nouvelle baisse des taux directeurs, doublée d’une annonce de rachats de dette privée, ce qui a eu pour effet de faire baisser nettement l’euro. Un affaiblissement de la monnaie unique que M. Valls réclame depuis plusieurs mois.
Mais «chacun d’entre nous doit faire son travail», a appelé Mario Draghi. En clair: l’assouplissement de la politique économique doit aller avec des réformes. Tant la France que l’Italie cherchent à convaincre l’Allemagne et la chancelière Angela Merkel de ralentir le rythme de réduction des déficits pour ne pas étouffer la relance économique et la croissance.
Le premier ministre français, qui poursuit sa mini-tournée à l’étranger avec un déplacement en Tunisie dimanche soir et lundi, doit d’ailleurs rendre visite à la chancelière en Allemagne les 22 et 23 septembre.
(ats/Newsnet)